La création de la ligne 2 et la réfection de la ligne 1 devaient bénéficier d'une participation financière de l'Etat, par le biais de l'écotaxe. Celle-ci étant suspendue, le financement du tramway caennais semble ne pas encore être assuré.
Ce fut durant des années un serpent de mer, c'est désormais une tarte à la crème. Le tramway caennais suit un chemin pour le moins tortueux. Avec ses pannes à répétition, il a été décidé d'en changer et de passer au tramway sur fer. Dans la foulée, le projet d'une nouvelle ligne a vu le jour. en juillet 2013, les villes de Caen et d'Amiens ont décidé de s'associer pour un achat groupé de 52 rames de tramway, dont 32 pour la capitale bas-normande. Les promoteurs de cet accord font valoir une économie de 15%. Car ce chantier a un coût: 300 millions d'euros pour pour rénover la ligne 1 en la passant sur rails, créer une ligne 2, et construire un nouveau dépôt. Et ne fait pas consensus: les opposants à la majorité sortante ont réclamé une "pause financière" en septembre dernier.
La suspension de l'écotaxe complique la tâche des partisans du développement du tramway et ce, en pleine campagne des municipales. L'agglomération comptait sur une enveloppe de l'Etat d'au moins 45 millions d'euros. Celle-ci devrait être sérieusement revue à la baisse. Pour le maire de Caen, cela ne remet pas en question le projet: "C'est une nécessité". Pour Eric Vèves, président de Viacités, le salut financier du tramway caennais pourrait venir de l'Europe et de la Région. Reste maintenant à attendre la réponse de Laurent Beauvais.
Reportage de Nicolas Elandaloussi et Patrick Mertz
Intervenants:
- Philippe Duron, maire (PS) de Caen
- Eric Vève, président de Viacités