Des associations avaient déposé plainte pour corruption passive et de prise illégale d’intérêt contre le président du conseil général de l'Orne après la diffusion du magazine "Pièces à conviction". Ce dernier contre-attaque.
Mercredi dernier, France 3 diffusait un nouveau numéro de son magazine "Pièces à conviction". Dans un reportage concernant le centre de traitement des déchets de Nonant-le-Pin figurait une séquence qui tend à démontrer l'intervention d'Alain Lambert, président du Conseil général de l'Orne, dans l'implantation de GDE.
Dés le lendemain de la diffusion, les associations Sauvegarde des terres d’élevage et Nonant environnement, opposées au site, déposaient plainte auprès du procureur de la république d'Argentan contre Alain Lambert et son ancien directeur de cabinet (actuellement conseiller général de l'Orne) Alain Pelleray pour corruption passive et de prise illégale d’intérêt. Le président du Conseil général de l'Orne contre-attaque sur le terrain judiciaire et dépose à son tour une plainte visant les anti-GDE.
Alain Lambert va ce lundi déposer une plainte avec constitution de partie civile auprès du même Tribunal de grande instance d'Argentan pour dénonciation mensongère et calomnieuse, dénonciation téméraire, dénonciation de délit imaginaire. Sont visés "Madame Noëlle Sandoz (présidente de l'association "Sauvegarde des terres d'élevage) et diverses associations de protestation".
Dans un communiqué publié ce dimanche, le président du Conseil général de l'Orne estime que "leur démarche médiatique est inspirée par la seule volonté de nuire avec intention délibérée de porter atteinte à son honneur et à la considération des citoyens, dans l’exercice de ses fonctions d’élu". Il affirme également qu'il sollicitera "de très lourds dommages et intérêts en réparation du préjudice subi et le financement de toutes les publications nécessaires dans la presse".