Le Département de la Manche est la première collectivité en France à s’équiper d’une station-service à hydrogène et à disposer de véhicules électriques alimentés par un prolongateur d’autonomie à l’hydrogène.
La station est opérationnelle depuis le début de l'année et alimente cinq véhicules du Conseil général. Une première en France pour une collectivité. Pour Jean-François Legrand, président du Département, "l'objectif c'est de démontrer le mouvement en marchant. L'hydrogène est une énergie qui sera de plus en plus utilisée (...) Nous sommes en France la première collectivité à agir comme ça mais en Europe, il y a déjà 70 endroits, cités, régions qui se sont déjà lancés dans cet usage de l'hydrogène pour la mobilité".
Jean-François Legrand, invité du journal ce lundi midi
Les cinq véhicules récemment mis en service sont électriques. Une fois dans le réservoir, l'hydrogène au contact de l'oxygène produit de l'énergie qui alimente le moteur en électricité. Pour la Manche, il s'agit de s'inscrire "dans une posture de production d'énergie décarbonée", car d'un point de vue économique, Air Liquide concepteur de la station reconnaît qu'au kilomètre, "l'hydrogène est un peu plus cher" qu'un véhicule classique, soit 50 euros les 600 km. La station a coûté 400.000 euros et chaque véhicule 30.000 euros au conseil général qui négocie actuellement le montant de ses aides avec Bruxelles.
Le Département de la Manche compte porter sa flotte à 10 véhicules d'ici fin juin, et à 40 à terme. A l'horizon 2016 une station doit ouvrir à Cherbourg afin d'alimenter 5 bus à hydrogène. D'autres projets sont en cours dans le cadre de partenariats avec La Poste, des laiteries pour la collecte de lait ou DCNS pour un bateau de pêche à hydrogène.
Reportage d'Adèle Desachy et Joël Hamard
Intervenants:
- Ralph Lucas, responsable du parc routier départemental
- Xavier Pontone, directeur d'Air liquide, entreprise spécialisée en véhicules à hydrogène
- Jean-François Legrand, président du conseil général de la Manche
