À Cherbourg, un mouvement de grève anime les services d'urgences de l'hôpital Pasteur depuis mercredi. Le personnel de l'établissement s'oppose au service réduit que tente d'imposer la direction au SMUR de Valognes pour l'été.
Le personnel de l’hôpital Pasteur à Cherbourg se mobilise pour maintenir la couverture médicale existante dans le Nord-Cotentin. Depuis mercredi, un mouvement de grève anime les services d'urgences de l’établissement. Le personnel s'oppose au service réduit que la direction tente d'imposer au service d’urgence de Valognes.
"Il faut absolument que l’Etat mette la main à la poche pour permettre à la population du nord-Cotentin d’avoir les mêmes chances de survie qu’ailleurs en France", explique Eric Labourdette, délégué syndical FAFPH. "Actuellement le coût de l’intérim est supporté par l’établissement et nous ce que l’on demande, c’est que l’ARS et le ministère de la Santé donnent une enveloppe pour que l’on puisse avoir un SMUR toute l’année",
Au nom de la démographie médicale et des nécessités d’économie, la direction tente de faire passer un plan prévoyant un service réduit pour l'été avec une ouverture uniquement les week-end pour le SMUR à Valognes.
"Pour faire fonctionner ce dispositif, nous avons besoin à peu près de 24 équivalents temps plein de médecins urgentistes et à l’heure actuelle nous en disposons quede 15", justifie la Directrice adjointe Hôpital Pasteur Bénédicte Gastebois. "Nous sommes donc obligés d’avoir recours à l’intérim médical. C’est une solution qui est extrêmement coûteuse. En 2014, le recours à l’interim médical nous a coûté 700 000 euros".
Affecté, le personnel n'en reste pas moins ultra-mobilisé et appellent à une manifestation mardi, lors de laquelle, ils l’espèrent, ils seront rejoint par la population.