Apèrs une deuxième édition caennaise de Nuit debout agitée vendredi dernier, la Ligue des droits de l'homme monte au créneau pour dénoncer une répression visant les opposants à la loi travail.
Vendredi dernier, l'édition caennaise du mouvement Nuit debout place Saint-Sauveur a été plutôt agité. Dans un communiqué, la préfecture du Calvados évoquait la présence de "150 personnes dont certaines fortement alcoolisées" dans le centre-ville de Caen et des interpellations suite à "des jets de bouteilles et des insultes" visant les forces de l'ordre. Quatres personnes auraient été interpellées, selon la police et certaines auraient été placées en garde à vue.Ce lundi, l'antenne caennaise de la Ligue des droits de l'homme (LDH) monte au créneau pour dénoncer une répression visant les opposants à la loi travail. Depuis le début des manifestations, 20 personnes ont été placées en garde à vues pour des délits allant de l'outrage à violences volontaires envers l'autorité publique mais aussi participation, attroupement avec dissimulation de visages et ports d'armes. "A Caen, il n'y a pas de violences policières comme à Rennes ou Paris parce qu'en face, il n'y a pas de casseur", affirme Etienne Adam de la LDF, "Par contre, en face, il y a une violence des poursuites...Quand on menace des jeunes de 17-18 ans de 3 ou 5 ans de prison et de 45 000 à 75 000 € d'amende, si c'est pas violent ça... Ca vise à leur faire peur, à leur empêcher d'exercer leur droit à manifester".
L'association exige donc des explications au préfet de région. Une réunion est programmée la semaine prochaine.
Reportage de Stéphanie Potay et Cyril Duponchel
Intervenant:
- Etienne Adam, Ligue des droits de l'Homme section caen