Le premier tour de la primaire de la droite et du centre se tient dimanche 20 novembre. En tout, 448 bureaux seront ouverts de 8h à 19h en Normandie. Cédric Nouvelot, secrétaire départemental Les Républicains du Calvados était l'invité de notre édition de la mi-journée.
J -4 avant la primaire de la droite et du centre, ce dimanche. Les sympathisants, et même au-delà, sont invités à se prononcer sur leur candidat en vue de l'élection présidentielle 2017. Dans la région, 448 bureaux de vote seront ouverts de 8h à 19h pour permettre à chacun de voter.Pour savoir où se trouve le bureau de vote le plus proche de chez vous, rendez-vous sur le site dédié de la primaire de la droite et du centre, ici.
Invité de Franck Besnier dans le 12/13 régional, Cédric Nouvelot, secrétaire départemental Les Républicains du Calvados, revient sur le mode d'emploi de ce scrutin. Il évoque également la candidature d'Emmanuel Macron, à gauche.
Iinterview : Franck Besnier. Intervenant : Cédric Nouvelot, secrétaire départemental Les Républicains du Calvados
Une carte interactive pour trouver un bureau de vote pour la primaire à droite
Ci-dessous, la carte de France de tous les bureaux de vote ouverts pour le vote de dimanche à la primaire de la droite et du centre, réalisée par Nicolas Enault (Franceinfo:)
Ultime débat, ce soir
Avant le vote, dimanche, les sept candidats à la primaire de la droite (Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Nicolas Sarkozy, François Fillon, Bruno Le Maire, Jean-Frédéric Poisson et Jean-François Copé) se retrouvent jeudi soir pour un ultime débat télévisé, décisif à trois jours d'un premier tour incertain, avec un François Fillon en progrès et en mesure de troubler le duel Juppé-Sarkozy.
Après deux mois de campagne officielle et deux premières joutes télévisées parfois hautes en couleurs, les protagonistes de cette primaire inédite dans l'histoire de la droite abattent leur dernières cartes et affûtent leurs ultimes arguments.
L'échange, en direct, devrait durer deux heures. Toujours debout derrière des pupitres disposés en arc de cercle, les candidats répondront d'abord aux questions de quatre journalistes: Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1), Nathalie Saint-Cricq et David Pujadas (France 2) et Hervé Favre (La Voix du Nord). Ils disposeront de 90 secondes par réponse, avec un droit d'interpellation de l'un de ses adversaires. Les thèmes seront issus d'un sondage réalisé par Harris Interactive.
Suivra une séquence de débat plus direct, prévue pour durer vingt minutes et ponctuée de questions vidéo posées par des internautes. Les candidats disposeront ensuite, comme d'habitude, de 90 secondes pour conclure.
Emmanuel Macron
Les affaires judiciaires avaient fourni la séquence la plus marquante du premier débat. Les attaques de Nicolas Sarkozy contre l'alliance entre Alain Juppé et François Bayrou ont alimenté le deuxième. Jeudi, l'invité surprise de la confrontation devrait logiquement s'appeler Emmanuel Macron.
L'ancien ministre, qui a quitté le gouvernement en août, a annoncé mercredi sa candidature à l'Elysée. Une démarche programmée au beau milieu de la primaire de la droite. "Il y a des gens qui sont tentés d'aller voter Juppé, il faut leur offrir une alternative", expliquait mardi un de ses soutiens parlementaires.Retrouvez mon discours de candidature : https://t.co/9qQH53HIOe #Macron
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 16 novembre 2016
"Incertitude totale"
Le maire de Bordeaux, grand favori des enquêtes d'opinion depuis deux ans, a assuré mercredi que la candidature de M. Macron était d'abord "un problème pour la gauche". Mais cette annonce n'en vient pas moins nourrir une séquence finale délicate, dans laquelle il voit son avance dans les sondages s'éroder, notamment au profit de François Fillon. La fin de la campagne est "tendue", a-t-il glissé mardi en petit comité, tandis qu'un de ses soutiens évoquait une "incertitude totale" sur l'issue du scrutin.
Jugé convaincant lors des deux premiers débats, François Fillon égale pour la première fois (25%), Nicolas Sarkozy en deuxième position, dans un sondage Opinionway pour Atlantico. Et l'emporterait au second tour face à ses deux principaux concurrents en cas de qualification. "Les Français voient bien qu'ils ont le choix entre un candidat, Nicolas Sarkozy, qui leur propose un retour en arrière", et "de l'autre côté un candidat (Alain Juppé) qui a choisi une extrême prudence", résume M. Fillon.
M. Sarkozy, justement, a abordé cette semaine pied au plancher. Si le doute commence à poindre chez certains membres de son entourage, l'ancien président continue de travailler au corps sa base électorale pour réaliser le meilleur score au premier tour. Les sondages continuent de le donner en tête auprès des sympathisants des Républicains. Mais "dans toutes les enquêtes (...), le second tour s'apparente à un référendum anti-Sarkozy, un +TSS+ et ça ne lui est pas favorable", relève Frédéric Dabi (Ifop).
Les "petits" candidats
Les "petits" candidats jouent eux-aussi leur va-tout. Quelque peu emprunté lors des deux premiers débats télévisés, dépossédé du statut de trublion par François Fillon, Bruno Le Maire a promis d'"augmenter le volume". Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé et Jean-Frédéric Poisson continueront de cultiver leur différence.
M. Poisson a quitté mercredi soir le plateau de France 3 en pleine interview afin de protester contre le traitement médiatique dont il estime avoir fait l'objet.
Après le débat, les trois favoris lanceront un ultime appel au suffrage vendredi. Alain Juppé sera à Lille pour un grand meeting régional. Il escomptait enregistrer à cette occasion le soutien du président de la région Xavier Bertrand mais ce dernier devrait finalement rester mutique avant le premier tour. Nicolas Sarkozy sera à Nîmes et François Fillon rassemble ses soutiens à Paris, au Palais des Congrès."Pourquoi j'ai quitté le plateau de France 3 hier soir" #ClashPoisson Retrouvez mon communiqué de presse : https://t.co/0yM66URTaM pic.twitter.com/pBTfYVJe7P
— JeanFrédéric Poisson (@jfpoisson78) 17 novembre 2016
Bruno Le Maire sera en Corrèze, NKM dans le Tarn et Jean-Frédéric Poisson à Marseille.
La Cnil enquête sur l'application smartphone des militants sarkozystes
La Cnil a lancé des investigations sur l'application smartphone utilisée par la campagne de Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, pour géolocaliser les sympathisants potentiels et faciliter le porte-à-porte ciblé."L'instruction de ces investigations se poursuit", a indiqué le service de communication de la Commission nationale informatique et liberté (Cnil), parlant d'expertises technique et juridique, sans donner plus d'indications sur le contenu des investigations ni sur le calendrier attendu pour ses conclusions.
Géolocaliser les sympathisants
L'application pour smartphones Knockin ("frapper à la porte" en anglais), lancée en septembre, permet aux militants sarkozystes de géolocaliser les "sympathisants" du candidat, et faciliter le porte-à-porte ciblé.
Les militants rencontrés par l'AFP assurent que l'application ne contient que les coordonnées de personnes ayant accepté de communiquer leurs adresses.
Données publiques sur Internet ?
En septembre, RMC avait affirmé qu'il s'agissait plutôt de recoupement de données publiques sur Internet, y compris celles de personnes ayant "liké" la page Facebook de M. Sarkozy, ou une de ses publications sur Twitter.
La Cnil estime, dans un guide publié avec le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) la semaine dernière, que l'organisation d'élections primaires en amont de la présidentielle "suscite des questions particulières en termes de protection des données". "La collecte massive de données issues des réseaux sociaux n'est pas légale en l'absence d'information des personnes concernées", a-t-elle aussi rappelé.
(AFP)