Dernier chapitre. Fin. Le livre "Camponovo" s'est refermé ce matin avec la liquidation judiciaire de la librairie. Les 39 futurs ex-salariés étaient au Tribunal de Commerce de Besançon pour assister au dénouement. Leur futur ex-patron aussi.
Ils sont venus avec leur avocat. Pour assister au dernier épisode d'un feuilleton qui aura duré des années. Les 39 employés de la librairie Camponovo avaient également invité leurs fidèles clients à venir les soutenir dans cette épreuve.
Un patron qui accuse et des salariés qui dénoncent
Jean-Jacques Schaer, le propriétaire de "Campo", était bien sûr également présent. L'homme d'affaires suisse a profité des micros tendus pour essayer de se dédouaner des accusations de mauvaise gestion dont il est accusé. Il regrette qu'aucune offre de reprise n'ait abouti. Sa prise de parole sous les yeux de ses anciens salariés a été vécue comme un affront par ces derniers.
De leur côté, les salariés ont beaucoup d'amertume et se sont senti floués par leur propriétaire. Ils seront licenciés dans les jours qui viennent.
Le maire de Besançon y va de son chapitre
Cet après-midi, encore sous le choc, ils se sont réunis pour pour faire le point. Ils réfléchissent à une dernière action pour mettre à leur tour et à leur façon un point final à cette histoire. Camponovo fut longtemps l'une des dix plus grandes librairies de France. Elle est officiellement depuis midi à ranger au rayon Histoire.
Ce soir, dans un communiqué, le maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret déplore la disparition d'une librairie universitaire et annonce qu'il sera : "particulièrement vigilant à ce que le centre-ville retrouve une grande librairie au plus vite et tous les moyens dont peut disposer la collectivité, avec ses structures associées, seront mis à contribution si besoin est".
Voyez le reportage de Stéphanie Depierre et Jean-Luc Gantner.