Comment mieux répondre aux besoins des parents ? C'est le but d'une grande consultation qui est lancée dans quatre régions, dont la Bourgogne. La ministre viendra en parler samedi 1er décembre 2012.
Une rencontre avec les acteurs locaux de la petite enfance et de la parentalité aura lieu à 10h15 à la préfecture de Dijon. Elle sera suivie d'un déjeuner organisé au Zénith de Dijon avec les parents bourguignons participant aux ateliers citoyens sur la petite enfance et la parentalité.
Les parents ont-ils besoin d'être aidés pour s'occuper de leur progéniture ? Dans la plupart des états industrialisés, l'aide à la parentalité fait partie des politiques sociales publiques. De nombreux pays, généralement anglo-saxons et d'Europe du Nord, ont mis en place des programmes pour "aider les parents à être parents". Il s'agit de prévenir des comportements à risques pour la société de la part de jeunes qui n'auraient pas été suffisamment bien encadrés sur le plan familial.
Mais, en France, rien de tel n'a été mis en place. En 2009, un rapport de la Cour des comptes avait formulé des critiques "sur l'empilement de dispositifs dispersés géographiquement et mal articulés entre eux (...) sur le défaut de réflexion relatif à l'accès des parents à l'information (...) sur la question du pilotage et sur le caractère épars de financements par ailleurs mal connus et souvent incertains". Dans l'Hexagone, le coût de l'accompagnement à la parentalité s'est élevé en 2010 à 120 millions d'euros : 50% financés par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) et le reste par l'Etat et les collectivités locales.
Pour faire avancer ce dossier, le gouvernement a souhaité associer les parents à la réflexion. Des ateliers citoyens seront organisés dans quatre régions : Bourgogne, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire. Au programme : état des lieux et établissement d'un diagnostic, propositions et réalisation d’un avis citoyen). En parallèle, des ateliers rassemblant élus, institutions, associations et porteurs de projets sont aussi organisés. Les résultats de cette concertation - baptisée au tour des parents - seront rendus publics dans la 2e quinzaine de janvier, lors d'une réunion à Paris. Des mesures devraient être prises dès le premier trimestre 2013.
Le conseil général a décidé de ne pas participer à ces rencontres. C'est ce qu'il a déclaré dans un courrier adressé au préfet de Côte d'Or. "Depuis plusieurs mois, je constate un nombre élevé de visites ministérielles dans notre département", déclare François Sauvadet. "A différentes reprises, mon cabinet ou moi-même n'en avons été prévenu qu'en tout dernier ressort, sans que les services de l'Etat ne nous communiquent le déroulé du déplacement prévu. Le meilleur exemple est la visite à Dijon de Mme Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille ce samedi 1er décembre pour une réunion autour du thème de l'enfance, visite dont le conseil général n'a été informé, par fax, que ce mercredi 28 novembre vers 19h.
Je m'étonne que le conseil général, acteur majeur de la protection de l'enfance dans le département, n'ait été en aucune manière associé en amont à cette rencontre, ni même qu'un ordre du jour ne lui ait été transmis dan des délais préalables et raisonnables. Je tiens à rappeler que le conseil général a consacré en 2012 plus de 68 millions d'euros à sa politique de protection de l'enfance, soit 28% de son budget social et 12,5% de son budget global".