Trois maires, dont celui de Nevers, appellent à bloquer le train Intercités "Volcan", Paris-Clermont-Ferrand lundi 10 décembre 2012.
La SNCF a annoncé le 31 octobre que les horaires et les dessertes allaient être modifiés à partir du 10 décembre. Le train Paris - Clermont-Ferrand, qui partait à 18h et s'arrêtait à Nevers, Moulins, Vichy et Riom, sera avancé à 17h à partir de lundi. Le train direct Paris - Clermont-Ferrand, qui partait à 17h sera lui reculé à 18h. Pour les élus PS, UMP et PCF, cela constitue "la provocation de trop" vis-à-vis de leurs villes. Ils appellent la population à se mobiliser et dénoncent "une décision prise sans la moindre concertation" par la SNCF et RFF.Pour Florent Saint-Fare-Garnot (PS), "c'est cette absence de concertation qui motive l'action" des élus. "Nous ne sommes pas traités avec les égards minimum, ce n'est pas normal", déclare le maire de Nevers qui "sur le fond du dossier, pense qu'un compromis est possible". Les maires et les autres collectivités territoriales concernés ont d'ailleurs demandé en urgence une table ronde à la SNCF et au ministère des Transports, précise-t-il.
Ce changement est la goutte qui fait déborder le vase
La suppression des arrêts intermédiaires "intervient après le transfert des trains Clermont - Paris en gare de Bercy, après la dégradation constante des conditions de transport et les retards de plus en plus longs, de plus en plus nombreux et de plus en plus insupportables sur la ligne Paris-Nevers-Moulins-Vichy-Clermont". Les arrivées en gare de Bercy (au lieu de la gare de Lyon depuis novembre 2011) avaient provoqué la colère des élus et de nombreux acteurs économiques d'Auvergne et du sud Bourgogne. L'association Signal d'alarme, présidée par Claude Malhuret, maire UMP de Vichy, avait été créée avec le soutien d'élus locaux de tous bords.L'action programmée lundi 10 décembre a reçu l'appui de l'Association des voyageurs usagers des chemins de fer, qui estime que les usagers de cette ligne subissent "une double peine". "On leur a imposé une gare cul-de-sac, sans quasiment aucun service pour faire de la place en gare de Lyon au réseau TGV dont ils ne bénéficient pas et en plus on vient fragiliser leurs dessertes", déclare son porte-parole Willy Colin. "La seule façon de se faire entendre de la SNCF et de RFF" est de "descendre sur les voies avec les élus, alors qu'il pourrait y avoir concertation avant", déplore-t-il.