Un violent incendie est survenu dans la nuit du dimanche 23 au lundi 24 décembre 2012 à Gueugnon, en Saône-et-Loire. Le sinistre, intervenu dans cette usine classée Seveso 2, a été éteint lundi à 7h.
Le feu s'est déclaré dans un bâtiment du fabricant de tôle fine en inox Aperam, contrôlé par la famille Mittal. Il s'agit d'un nouveau bâtiment de production, dont la construction a coûté une cinquantaine de millions d'euros. Une partie de la ligne de production a été fortement endommagée. Mais, l'intervention des pompiers a permis de préserver plusieurs machines. Une équipe est actuellement en train de procéder à des mesures de PH de la rivière proche. Il n'y a pas de risque de pollution, selon les pompiers.Le feu, qui s'est déclaré vers 22h15, a ravagé 4 000 m2 d'un bâtiment de 12 000 m2 abritant des cuves de décapage chimique des tôles. Cette unité de production avait été inaugurée en juillet par l'entreprise. Pour l'heure, l'origine de ce vaste incendie est encore inconnue. Au plus fort de l'incendie, vers 23h, le sinistre a mobilisé 96 hommes.
Reportage de Sylvain Bouillot et Daniel Waxin avec :
- Lieutenant-colonel Alain Diry, chargé de communication des sapeurs-pompiers de Saône-et-Loire
- Frédéric Midy, directeur de l'usine Aperam Gueugnon
- Dominique Lotte, maire de Gueugnon
A la suite de l'incendie, la ligne de production touchée sera fermée pendant huit semaines, a annoncé un porte-parole d'Aperam. Le groupe "est en train de s'organiser pour satisfaire les clients et honorer les commandes". Cette unité de traitement de bobines d'acier est primordiale pour le site, car elle est l'une des premières étapes de la chaîne de production. Cependant, la direction n'envisage pas de recourir au chômage technique. Elle compte trouver une solution de remplacement avec un des 3 autres sites du groupe, qui possède aussi une ligne pour désoxyder l'acier. La société Aperam, ancienne filiale d'ArcelorMittal, est spécialisée dans les inox. Elle est détenue principalement par la famille Mittal, qui possède 41% de son capital.
C'est un nouveau coup dur pour Aperam. En novembre dernier, deux salariés d'une usine d'Aperam à Imphy dans la Nièvre, étaient morts lors d'une opération de maintenance qui avait provoqué une chute du taux d'oxygène.