La mort d’un salarié devant le conseil de prud'hommes d'Auxerre

Une veuve poursuit l'employeur de son mari pour l'avoir exposé à des produits chimiques. Le tribunal devait rendre sa décision mardi 29 janvier 2013. Elle a été prorogée au mardi 26 février. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Une veuve poursuit un sous-traitant de l'avionneur EADS pour ne pas avoir suffisamment protégé son époux des produits chimiques qu'il manipulait. Le salarié est décédé d'un cancer foudroyant. Sa veuve et ses enfants réclament 66 670 euros de dommages et intérêts à Slicom pour "exécution déloyale du contrat de travail".

L'affaire a été examinée par le conseil de prud'hommes d'Auxerre mardi 27 novembre 2012. Dariusz Simajchel est décédé à 43 ans en mai 2011, trois mois après que son cancer du rein a été détecté. Il travaillait depuis une vingtaine d'années comme contrôleur laborantin pour une entreprise de l'Yonne, rachetée en 2004 par Slicom. Cette société traite des pièces métalliques d'avion en les plongeant dans des bains de produits chimiques et compte EADS parmi ses clients.

"M. Simajchel (...) manipulait des produits extrêmement toxiques contenant du chrome, faisait la vidange des cuves de ces produits, remettait à niveau les bains quotidiennement. Trois avis médicaux montrent que cet homme est mort d'un cancer fulgurant parce qu'il a été victime de ces produits chimiques", a déclaré l'avocate de son épouse, Me France Bureau-Pousson. Les salariés "ne disposaient pas du matériel adéquat pour se protéger", a-t-elle ajouté.

"La société Slicom est régulièrement auditée par ses principaux clients, EADS et sa filiale Airbus. (...) Elle respecte des normes de sécurité extrêmement élevées", a rétorqué l'avocat de Slicom, Me Emmanuel Guénot. Selon lui, l'employé était rarement en contact avec les produits chimiques. "Le salarié disposait des équipements de sécurité et les utilisait", a-t-il pointé, rappelant par ailleurs que ce dernier fumait "entre un paquet et un paquet et demi de cigarettes par jour".

La décision du tribunal a été repoussée au mardi 26 février 2013. "Les conseillers n'ont pas fini d'étudier le dossier", a indiqué une source judiciaire. "Les conseillers n'ont pas pu trouver le temps nécessaire pour rendre leur décision. Ce n'est pas significatif d'une issue positive ou négative", a complété Me France Bureau-Pousson, l'avocate des ayant-droit de Dariusz Simajchel.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information