Guillaume Larrivé, député UMP de la 1re circonscription de l'Yonne, a déposé lundi 18 février 2013 à l'Assemblée une motion de procédure contre le projet de loi sur le mode de scrutin départemental.
L'élu bourguignon a déposé une première motion de procédure contre le projet de loi Valls qui prévoit de réformer le mode de scrutin départemental avec un redécoupage des cantons. "Vous ne gagnerez rien à tenter d'esquiver le verdict des urnes qui, tôt ou tard, viendra sanctionner vos faiblesses", a lancé Guillaume Larrivé. Ce projet de loi n'a "en réalité qu'un seul et unique objet : tenter de préparer les prochaines élections au seul service des intérêts du Parti socialiste", estime l'élu auxerrois."Rien ne vous oblige à ce redécoupage", a affirmé Guillaume Larrivé. "Vos intentions sont évidentes : vous souhaitez manier les ciseaux en faisant table rase du passé, pour dessiner une carte supposée favoriser vos intérêts électoraux".
L'abaissement du seuil d'accès au second tour, de 12,5% des inscrits à 10%, multipliera les triangulaires, a-t-il estimé. Et en modifiant également le calendrier des élections cantonales, prévues en 2015, "vous avez à l'esprit les élections sénatoriales" de septembre 2014, a ajouté M.
Larrivé. "Il est choquant de modifier les règles du jeu à quelques mois d'une élection".
Comme François Sauvadet, porte-parole de l'UDI et député de Côte d'Or, Guillaume Larrivé a estimé que cette réforme risquait d'aboutir dans les départements à des "campagnes sous-représentées" et des "villes sur-représentées". L'écart de population entre deux cantons dans un même département sera de plus ou moins 20%.