Le Secours Catholique ne refuse pas de redistribuer les produits alimentaires retirés du marché. Mais il estime que d'autres solutions existent et élargit le débat.
Diffusé lundi 4 mars 2013 et signé de Claude Chauby, président de la délégation Bourgogne, le communiqué du Secours Catholique exprime la vive réaction de l'association caritative. En voici l'essentiel :
" nous ne pouvons pas rester à l’écart de cette proposition de donner aux associations caritatives les plats cuisinés frauduleux avec de la viande de cheval. Nous restons, comme au moment de la réduction de l’aide alimentaire européenne, solidaires des associations directement concernées : la banque Alimentaire, les Restos du Cœur, le Secours Populaire.
Bien évidemment, si ces produits sont certifiés sains et bons, il ne faut pas ajouter le gaspillage à la tromperie et à la fraude. Mais tout de même, avoir comme premier réflexe de proposer aux plus pauvres ce qui n’est pas conforme, ou que les autres n’ont pas envie de consommer, devrait provoquer une sainte colère. Et les arguments ne manquent pas :
- les personnes pauvres qui ont une dignité égale à tout un chacun, ne doivent pas être la caution morale à un système de production et de commercialisation devenu amoral.(...)
- Il ne faut pas se tromper de combat : le problème des personnes qui sollicitent les aides n’est pas l’accès à l’alimentation, mais l’accès à des ressources pour mieux vivre.
- Se défausser sur les associations caritatives, c’est leur faire supporter les coûts de stockage, de logistique, qui logiquement reviennent à ceux qui sont responsables de cette situation."
En conclusion, le président régional du Secours Catholique estime que " les solutions existent, il faut les chercher ailleurs que sous le sabot du cheval."