François Hollande prédit des déficits publics sans doute à 3,7% en 2013

Lors de son discours à l'Hôtel de Ville de Dijon ce midi, le chef de l'Etat a fait le tour d'horizon de sa politique économique mardi 12 mars 2013. Retrouvez les principaux points de son allocution et la vidéo complète.

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François Hollande a prononcé 35 minutes de discours devant un parterre d'élus, d'acteurs économiques et sociaux. Une allocution dans laquelle il a martelé que son devoir consiste à faire en sorte "que notre pays retrouve confiance en lui, en ses forces, en ses qualités, en son destin". Il a d'ailleurs cité Franklin Roosevelt qui en d'autres temps et d'autres circonstances disait "ce que nous devons craindre le plus, c'est la peur". 

Le chef de l'Etat a rappelé les objectifs qu'il poursuit. "J'ai fixé un objectif : inverser la courbe du chômage. C'est difficile, je le sais. C'est pourquoi j'ai voulu cette perspective, cet engagement (...) et ne pas laisser faire, rester les bras ballants et attendre je ne sais quelle reprise qui viendra c'est certain."


3 objectifs en ligne de mire

Pour faire revenir la croissance, François Hollande a listé un cap en trois points : rééquilibrer les comptes publics, redresser la production française et redresser la courbe de l'emploi." Il en a profité pour annoncer que le déficit public devrait "sans doute être de 3.7% en 2013". Il était de 5% en 2011.
"Il a été beaucoup demandé aux contribuables et aux administrations. Mais je sais que les augmentations d'impôts doivent être limitées.(...) On doit donc faire plus d'économies (...) sans tomber dans l'austérité qui est proscrite."


"La France doit investir, mais pas dans toutes les directions"

Outre la maîtrise budgétaire, le président de la République a évoqué le second grand défi : l'investissement."Pour conserver son rang, la France doit investir mais pas dans toutes les directions."  La construction de logements, l'efficacité énergétique de nos bâtiments et l'accès au numérique pour tous mobiliseront les efforts de l'Etat. "Mais l'investissement, ce sont aussi les entreprises", a affirmé François Hollande. Et de rappeler les outils mis en place pour les aider dans cette perspective : crédit d'impôt recherche, crédit d'impôt compétitivité et banque publique d'investissement.

Des mesures pour enrayer la hausse du chômage

Enfin, sur le front de l'emploi, François Hollande a détaillé une nouvelle fois les mesures pour enrayer la hausse du chômage: accord du 11 janvier sur la sécurisation de l'emploi bientôt traduit dans une loi, les 100.000 emplois d'avenir qui seront signés d'ici la fin de l'année, les contrats de génération permettant de maintenir les seniors dans l'emploi tout en donnant l'opportunité aux jeunes d'accéder au travail. Le président de la République a estimé à 80.000 le nombre de contrats de génération qui pourraient être conclus d'ici la fin de l'année.



Lever des blocages

Pour conclure, le chef de l'Etat a déclaré qu'il fallait lever les blocages qui entravent la croissance. "Le premier blocage, c'est la lenteur à laquelle trop de monde s'habitue partout. Nous devons aller beaucoup plus vite dans la mise en oeuvre de toutes les décisions et cela vaut pour tous les secteurs : l'administration, les banques, les décideurs publics", a-t-il énuméré avant de lancer : "la bataille contre la lenteur, c'est une bataille pour la croissance". "Le second blocage, c'est la lourdeur, la lourdeur des procédures", a-t-il poursuivi estimant que "nous (étions) champions en France de la norme, du contrôle". "Il doit y avoir, sans remettre en cause la qualité du service public et la protection de nos concitoyens, possibilité de réduire, d'alléger et de faire en sorte que nous puissions être plus efficaces", a-t-il jugé. "Et c'est pourquoi, je proposerai une loi qui permette par des moyens exceptionnels, prévus d'ailleurs par la Constitution, d'alléger les normes et de raccourcir les délais". François Hollande a évoqué "un troisième blocage, plus psychologique. "C'est la torpeur." Face à la crise "qui saisit un certain nombre de nos concitoyens qui pensent que ça devient trop dur, que c'est trop difficile". "Un Etat fort, c'est un Etat simple; un Etat puissant, c'est un Etat rapide; un Etat efficace, c'est un Etat qui fait confiance et qui inspire confiance", a-t-il résumé.


Le reportage d'Anne Berger, Théo Souman et Jean-Louis-Saintain avec les interviews de:
- Maurice Fournet, Président du Pôle d'Economie Solidaire de l'Agglomération Dijonnaise
- Patrice Tapie, Président de la CGPME









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