L'intervention télévisée de François Hollande vue de Bourgogne

Près de 8 millions de téléspectateurs ont suivi l'intervention du président de la République François Hollande jeudi 28 mars 2013 sur France 2. Sa prestation télévisée suscite de nombreux commentaires à droite comme à gauche.


Le président François Hollande a levé le voile sur ses intentions à propos de deux projets de réforme très sensibles : il s'est prononcé pour :
  • un allongement de la durée de cotisation avant de pouvoir partir en retraite
  • une réduction des allocations familiales pour les plus aisés.
Dans ces deux dossiers, le président de la République a créé la surprise en devançant les conclusions de comités saisis par le gouvernement. Lors de son déplacement à Dijon les 11 et 12 mars, il avait déjà préparé l'opinion à des "choix courageux".

François Rebsamen, président des sénateurs PS et sénateur-maire de Dijon

"Face à une majorité de Français à la fois fragilisés, inquiets et sceptiques, l'intervention du président de la République a eu lieu dans un contexte extrêmement difficile. Même si cette intervention du président ne pourra suffire pour répondre à toutes les questions, les attentes, les incertitudes et les angoisses de nos concitoyens, tant elles sont immenses, elle aura eu le mérite de les rassurer. Sans esquive, avec pédagogie mais détermination, (il) a su expliquer le sens de sa politique, de son action et les résultats que les Français en obtiendront. On ne peut redresser en 10 mois, ce que 10 ans de politique de droite ont démoli. A défaut de l'accepter, les Français après l'intervention de ce soir devraient l'avoir compris".


Gaëtan Gorce, sénateur socialiste de la Nièvre et maire de la Charité-sur-Loire

"Dans un contexte politique et économique difficile, l'intervention du Président de la République était importante. Fidèle à sa démarche, et sans nier l'importance des difficultés auxquelles le pays est confronté, il n'a pas souhaité insister sur le caractère exceptionnellement grave de la situation qui seule peut justifier l'ampleur des efforts demandés à tous. Ce que je regrette.
En revanche, le président a témoigné d'un sang-froid, d'une mesure, d'un souci sincère des Français, qui ont cruellement manqué a son prédécesseur. Il a su montrer combien il était pénétré de sa tâche et qu'il était pleinement entré dans sa fonction. Ce que je salue. On peut discuter de l'orientation qu'il a prise, certainement pas de sa volonté ni de sa capacité à la mener à bien !

François Sauvadet, député et  président UDI du conseil général de Côte d'Or

"L'exercice de pédagogie est passé mais la défiance devrait rester sinon s'aggraver. François Hollande voulait indiquer un cap mais nous avons compris qu'il était perdu dans la tempête de la crise. Le président de la République a admis n'avoir pas anticipé que la crise allait durer ! Quel angélisme !" (...) Pas plus que les Français, je ne plaçais beaucoup d'attente dans l'intervention de François Hollande", conclut l'ex-ministre de la Fonction publique de Nicolas Sarkozy.



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