Leur combat a commencé en octobre dernier et pourtant les nouvelles cotations des actes de biologie médicale décidées par l'UNCAM, l'union nationale des caisses d'assurance maladie, doivent entrer en vigueur demain. D'où cette nouvelle action revendicative qui répond à un mot d'ordre nationale.
Déjà, depuis octobre dernier, les feuilles de soins ne sont plus télétransmises mais envoyées par courrier. Les laboratoires ont également fermé leurs portes régulièrement une partie des journées en signe de contestation.
C'est la première fois que les biologistes n'ouvrent pas pendant une journée entière pour faire entendre leurs revendications. Selon Pascal Banel, biologiste et porte-parole de la PEP en Franche-Comté, cette baisse de nomenclature va avoir un impact sur l'emploi des laboratoires. "Plus de 60% des diagnostics reposent aujourd'hui sur les 3700 structures de proximité de biologie médicale. Les mesures de baisses récurrentes ne tiennent pas compte de cette nécessité de proximité".
Ces professionnels font circuler une pétition auprès de leurs patients qui a déjà recueilli 500 000 signatures.
En Franche-Comté, 70 laboratoires emploient 800 salariés. 120 emplois directs ou indirects pourraient disparaître en raison de cette baisse de tarification des analyses. Cette baisse de rémunération pour les laboratoires se fait à charges constantes d'où la nécessité d'envisager de diminuer les effectifs et de fermer l'après-midi certains laboratoires. Les biologistes comprennent cette diminution des actes, ils demandent surtout à la Sécurité Sociale une meilleure anticipation de ces modifications tarifaires qui pour l'instant doivent s'appliquer dans un délai très court. Les biologistes souhaitent un plan quinquennal pour mieux gérer leurs laboratoires.