Jean-François Copé, président de l'UMP, refuse que des tractations soient menées au niveau local avec l'UDI en vue des élections municipales de 2014. Il l'a lors d'une réunion publique à Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, mardi 16 avril 2013.
"Qu'ici ou là, nous accueillions sur nos listes des amis de l'UDI, bienvenue", a lancé Jean-François Copé devant plusieurs centaines de militants. "Mais, je demande que les amis en charge de l'UMP dans les départements ne discutent pas chacun dans leur coin avec l'UDI pour dire "je te donne telle ville et moi, je prends celle-là", a-t-il poursuivi, rappelant qu'il fallait à l'UMP "des grands électeurs pour le Sénat".
"L'UDI, ce n'est pas l'UDF", a-t-il estimé, soulignant la présence de "centristes à l'UMP". "On connaît le parcours de certains de l'UDI localement, ce sont les anciens de l'UMP qui font la tête parce qu'ils n'ont pas été invités", a ironisé le président de l'UMP.
Jean-François Copé a également estimé que pour les municipales de mars 2014, "les conditions étaient réunies pour que dans de très nombreuses villes tenues par la gauche, ce soit demain l'UMP qui l'emporte". "Il va y avoir une abstention active à gauche et il y aura ceux qu'il faudra convaincre de voter pour les candidats de l'UMP", a déclaré le président de l'UMP.
"On ne va pas y aller divisés, je ne laisserai pas faire cela", a-t-il dit. Dans les communes où l'investiture UMP serait disputée, Jean-François Copé a prévenu qu'il utiliserait "tous les outils", comme les sondages, les primaires ou la commission d'investiture "pour faire des arbitrages dignes de ce nom".
Affaire Cahuzac : "des zones d'ombre restent entières"
"Un certain nombre de zones d'ombre, comme dit Jérôme Cahuzac, ne sont pas levées. Lorsque Jérôme Cahuzac dit qu'il ignore lui-même le degré de connaissance par François Hollande de sa situation, ça en dit long sur l'incertitude", a aussi déclaré Jean-François Copé à la presse à son arrivée en Saône-et-Loire.
"Ce que nous attendons, c'est que François Hollande, Jean-Marc Ayrault, M. Moscovici, M. Valls, Mme Taubira, répondent aux questions que nous sommes en droit de poser, dès lors qu'un tel mensonge a été commis devant la représentation nationale et les Français", a poursuivi M. Copé.
Pour le président de l'UMP, le fait que l'ancien ministre du budget renonce à siéger à l'Assemblée nationale "est la moindre des choses". "Pour le reste, le discrédit politique et moral qui pèse sur l'exécutif est total", a poursuivi M. Copé, avant de conclure: "Maintenant, il appartient à la justice de faire son travail et d'enquêter".