Le président de l'UMP effectue une tournée en France pour lancer les élections municipales... et sans doute aussi pour asseoir sa légitimité, alors que l'accord qu'il a signé avec François Fillon prévoit des élections internes en septembre prochain.
C'est un meeting départemental qu'animera le député-maire de Meaux, ce mardi soir, au Colisée de Chalon-sur-Saône.
Jean-François Copé lance ainsi la campagne des élections municipales... alors que les interrogations sont encore nombreuses dans le camp de l'UMP dans la région.
En effet, pour Dijon, la commission nationale d'investiture de l'UMP n'a toujours pas tranché pour ou contre une primaire entre les deux candidats à la candidature : le sénateur-maire de Salives Alain Houpert et Emmanuel Bichot, conseiller général et maire de Saint-Romain.
Dans l'Yonne, ni Guillaume Larrivé à Auxerre ni Marie-Louise Fort à Sens n'ont officiellement annoncé leur intention de mener les listes municipales.
A Mâcon, le maire sortant UMP Jean-Patrick Courtois est contesté dans son propre camp, où des voix s'élève contre une nouvelle candidature de celui qui aurait "favorisé" la perte de la 1ère circonscription de Saône-et-Loire en raison de sa brouille historique avec l'ancien député-maire de Charnay Gérard Voisin.
Enfin, pour Chalon-sur-Saône, dans une interview au JSL, Jean-François Copé dément une liste d'union de la droite menée par un centriste : "il y aura, à Chalon comme partout, un candidat UMP pour mener la liste", affirme-t-il.
C'est sans doute une façon aussi pour Jean-François Copé de démontrer qu'il défend son parti, à un moment où sa légitimité à la tête du parti est toujours contestée. Selon l'accord passé au moment de la primaire ratée avec François Fillon, de nouvelles élections internes doivent se dérouler à l'automne.