Saône-et-Loire : le village de Cortevaix se cherche un conseil municipal désespérement

Les habitants de Cortevaix ont voté dimanche 9 juin 2013 pour élire leurs 11 conseillers municipaux. Mais, aucun candidat ne s'est présenté à ces élections. Un second tour est organisé dimanche 16 juin.

 

 

Reportage de Muriel Bessard et François Daireaux avec :

  • René  Parra
  • Michel Petit, maire démissionnaire de Cortevaix


Un bras de fer entre la préfecture et la population

Les élus ont démissionné en bloc en mai dernier. Ils protestent contre la décision du préfet de rattacher le village à une communauté de communes qui ne lui convient pas. C'est un véritable bras de fer qui s'est engagé entre la préfecture et une grande partie de la population. De nombreux résidents de Cortevaix refusent d'être rattachés à la communauté de communes de Mont-Saint-Vincent.
Pour des raisons géographiques, administratives, économiques et culturelles, les habitants souhaitent être rattachés à la communauté de communes de Cluny dont ils se sentent plus proches. Une pétition lancée dans la commune a permis de recueillir 98% de suffrages en faveur de cette option.

Une délégation spéciale expédie les affaires courantes

Suite à ce plébiscite en faveur du rattachement au Clunysois, les conseillers municipaux ont présenté leur démission collective. Depuis, une délégation spéciale a été nommée par la préfecture pour expédier les affaires courantes. Mais, il y a de fortes probabilités pour que ce scrutin ne change rien à l'affaire. En effet, sur les 226 électeurs de Cortevaix, seulement 42 ont voté dimanche. A noter que ceux qui se sont déplacés peuvaient inscrire les noms de leur choix sur un bulletin blanc. Pour qu'une personne ait été élue au premier tour, il aurait fallu qu'elle recueille la majorité des suffrages et qu'au moins un quart des électeurs se soient prononcés.

S'il est réélu, le maire veut démissionner de nouveau

Un deuxième tour aura lieu dimanche 16 juin. Cette fois, ceux qui ont obtenu le plus de voix seront élus. Reste à savoir s'ils accepteront ce mandat. L'ex-maire Michel Petit a déjà fait savoir que s'il était réélu, il demanderait la convocation de la CDCI (commission départementale de coopération intercommunale). Au cas ou le préfet refuserait sa demande, il a bien l'intention de démissionner de nouveau… ce qui entraînerait de nouvelles élections. Mais, indique-t-il, la situation n'a rien d'amusant, car en attendant qu'une évolution se dessine, les dossiers restent bloqués.
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