Dijon : le procès des incendiaires du foyer Adoma pourrait se tenir fin 2013

Les deux jeunes pyromanes soupçonnés d'avoir déclenché un incendie dans un foyer de travailleurs immigrés en 2010 sont renvoyés devant les assises de Côte-d'Or. Sept résidents avaient trouvé la mort lors du drame.

Deux cousins mis en examen

La cour d'appel de Dijon a confirmé mercredi 3 juillet 2013 l'ordonnance du juge d'instruction du 26 avril. Les deux cousins - mis en examen pour "dégradation volontaire par incendie ayant entraîné la mort et des blessures plus ou moins graves" et "dégradation volontaire par moyen dangereux" - iront devant les assises de Côte d'Or.

Dans la nuit du 13 au 14 novembre 2010, dans le quartier de la Fontaine-d'Ouche, un feu de poubelle dans un appentis adjacent à un foyer Adoma (ex-Sonacotra) de neuf étages s'était propagé au bâtiment, où se trouvaient 141 des 190 résidents.

Sept personnes sont mortes

Sept personnes, âgées de 40 à 60 ans, avaient péri dans le sinistre. L'incendie avait fait aussi des dizaines de blessés, dont plusieurs dans un état grave. Quatre enfants figuraient parmi les blessés gravement touchés.
L'une des victimes était décédée après avoir sauté du septième étage et les six autres avaient été asphyxiées. Trois étaient de nationalité française, deux de nationalité sénégalaise, une algérienne et la dernière vietnamienne.

Des "pyromanes récidivistes"

Quelques jours après le drame, deux cousins, âgés à l'époque de 18 et 19 ans, avaient été interpellés. L'aîné, qui se disait SDF, avait été arrêté dans un hôpital psychiatrique de la ville, où il avait demandé à être interné dimanche. L'autre était résident du foyer incendié. 
Ces deux jeunes hommes, qualifiés à l'époque par la police de "pyromanes récidivistes", étaient connus pour être à l'origine d'autres départs de feu. "Complètement paniqués" au moment des faits, ils avaient eux-mêmes prévenu les secours.

A l'issue de leur garde à vue, durant laquelle ils avaient reconnu leur présence sur les lieux au moment des faits, les deux cousins avaient été mis en examen et écroués.

Un pourvoi en cassation est encore possible

L'arrêt de la cour d'appel est "en cours de signification" aux différentes parties de ce dossier, qui peuvent encore se pourvoir en cassation, a indiqué le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney vendredi 5 juillet 2013. Si aucun pourvoi n'est formé, le procès devant la cour d'assises de Côte-d'Or pourrait se tenir dès fin 2013, a-t-il dit.
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