Bourgogne : l’université sélectionnerait illégalement ses étudiants, selon l'Unef

Vingt-sept universités françaises pratiquent une sélection illégale des étudiants après le bac. L’université de Bourgogne, qui est visée par le syndicat étudiant pour la formation "Administration économique et sociale", dément cette information. 


"De plus en plus d'établissements choisissent de limiter le nombre de places disponibles dans leurs licences par un processus de sélection", déplore le premier syndicat étudiant dans son rapport annuel sur les dérives des universités. "Cette nouvelle tendance" est "en totale contradiction avec la loi, qui stipule que la sélection d'un bachelier pour l'accès aux premiers cycles universitaires est prohibée", précise le syndicat.

Cette pratique résulte du "manque de moyens" des établissements, dénonce l’Unef (l'Union nationale des étudiants de France). Selon le syndicat étudiant, 16 universités prévoient d'être en déficit à la fin de l'année. Dans ce contexte, certaines "préfèrent réduire le nombre d’étudiants plutôt que d’affecter leurs moyens à l’embauche d’enseignants et au maintien de leurs capacités d’accueil", ajoute l'UNEF.

Des frais obligatoires illégaux dans 24 établissements

Par ailleurs, dans son rapport 2013, l’Unef s’insurge aussi contre une autre dérive pratiquée par plusieurs universités : la pratique de frais obligatoires qui s’ajoutent de façon illégale aux frais d'inscription. Les établissements cherchent ainsi à compenser le désengagement financier de l’Etat, alors que les diplômes nationaux sont régis par des règles strictes. Mais cette fois, la tendance est plutôt à l'amélioration avec 24 établissements épinglés, contre 30 l'an dernier et plus 50 en 2005.

Quatre "sortent du lot" : l’Institut national polytechnique de Toulouse (INPT), où l’inscription au diplôme d’ingénieur s’élève à 9 000 euros contre un tarif réglementé de 606 euros, l’université de Grenoble 2 (800 euros de services «facultatifs» mutimédias); l’Agrocampus Ouest et Rennes 1 (750 euros en masters) et l’Université de Tours (150 euros en licence de droit franco-allemand). Pour les 20 autres, les frais sont de moins de cent euros (frais d’inscription, de dossiers ou de sports...).



L'université de Bourgogne apporte un démenti

L’an dernier, les établissements mis en cause dans le rapport de l’Unef s’étaient vigoureusement défendus en assurant respecter la loi. Cette année encore, les propos du syndicat sont remis en cause pour la Bourgogne. "L’UNEF, dans son rapport, indique que l’université de Bourgogne procèderait à une sélection de ses étudiants dans 4 de ses licences (AES, Sciences économiques et gestion, Sciences et techniques, LEA). L’université de Bourgogne dément toute sélection à l’entrée en première année de licence. Les modalités d’inscription sont publiées sur notre site internet (http://www.u-bourgogneformation.fr/-Licences-.html). Elles précisent que l’inscription est  de droit quand on a validé un baccalauréat ou un diplôme équivalent", indique un communiqué de l'université. Par ailleurs, l'établissement précise qu'il ne fait pas partie "des universités  pointées du doigt par le syndicat étudiant UNEF comme pratiquant des frais d’inscription illégaux, ce depuis le début de la mise en place de ses rapports annuels".


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