Les vétérinaires sont en grève mercredi 6 novembre

Les vétérinaires protestent contre un projet de loi qui vise à limiter le nombre de médicaments antibiotiques qu’ils pourront vendre. Le paragraphe incriminé a été retiré, mais la manifestation prévue ce mercredi 6 novembre 2013 à Paris est maintenue.

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Toute la journée, les portes des cliniques vétérinaires seront closes sauf en cas d'urgence. Les vétérinaires manifesteront à Paris devant le ministère de la Santé pour protester contre un projet de loi dit « d’avenir pour l’agriculture » qui a notamment en question pour objectif de lutter contre la résistance aux antibiotiques notamment « par l’encadrement des pratiques commerciales pouvant influencer la prescription des antibiotiques vétérinaires ». Si le projet était adopté, les vétérinaires pourraient prescrire les médicaments mais pas les vendre, seuls les pharmaciens seraient habilités à le faire.

Finalement, ce projet de loi doit être présenté le 13 novembre au Conseil des ministres, sans le paragraphe incriminé qui a été retiré, ainsi que l'ont annoncé lundi 4 novembre aux intéressés les ministres de l'Agriculture et de la Santé qui les ont reçus. "On maintient la manifestation jusqu'à ce que les engagements qu'on a eus de la part des ministres de la Santé et de l'Agriculture soient concrétisés dans le texte présenté au conseil des ministres", indique Laurent Perrin, le secrétaire général du SNEVL (Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral). "Il s'agit de montrer notre vigilance, on a déjà été échaudés et on préfère maintenir notre mobilisation", dit-il.

Reportage d’I. Rivierre, R. Liboz et L. Heitmann avec :
Jean-Jacques Bynen, président du syndicat départemental des vétérinaires d'exercice libéral
Pierre-Olivier Variot, co-président de la chambre syndicale des pharmaciens de Bourgogne


Un problème de survie

Les vétérinaires dénoncent ce projet. Il en va de la survie de certains cabinets vétérinaires estiment-ils, surtout en milieu rural où survivent grâce à la vente des médicaments. D’autre part, disent-ils, il y a un risque si un vétérinaire intervient en urgence (sur un vêlage difficile par exemple) un soir ou un weekend et que la pharmacie de garde est à plusieurs 10aine de km. Ils ont lancé une pétition baptisée « Stop Marisol Touraine ». Certains vétérinaires n’ont pas hésité d’ailleurs à l’envoyer directement par mail à leurs clients.

Une nécessité pour réduire les risques de résistance

Selon le ministère de l’Agriculture qui porte ce projet, «les antibiotiques vétérinaires sont largement prescrits aux animaux autant à titre curatif que préventif : 913 tonnes ont été commercialisées en France en 2011. Leur usage sécurise les productions animales et les résultats économiques des filières mais il augmente considérablement les risques d’antibiorésistances qui pourraient remettre en question l’efficacité de la médecine moderne, humaine et animale. Ce rapport formule des recommandations pour permettre de réviser les pratiques commerciales sous les angles sanitaire, économique et éthique. Il n’est pas favorable au découplage entre prescription et délivrance des antibiotiques par les vétérinaires mais il prône leur responsabilisation et leur implication dans le plan Écoantibio 2017 ».
=> voir le texte complet du projet

F. Patriat demande son retrait

François Patriat, président du conseil régioanl (PS) et lui-même vétérinaire, "le projet de loi d'avenir pour l'agriculture comporte en l'état actuel un arbitrage choquant qui met en péril le monde vétérinaire". "On stigmatise ici en réalité une profession qui est pourtant, d'après toutes les études et tous les rapports scientifiques, en pointe depuis des années dans la lutte contre l'usage excessif des antibiotiques ». "Nous demandons donc au Premier ministre de revenir sur cet arbitrage, qui ne répond en aucun cas à l'objectif poursuivi, à savoir la lutte contre l'antibiorésistance".
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