Soldats fusillés de 14-18 : des associations pacifistes demandent leur réhabilitation

Les commémorations du centenaire du premier conflit mondial remettent sur le devant de la scène les quelque 600 à 650 soldats français qui ont été fusillés "à titre d'exemple" par la justice militaire. 

Un rassemblement à Dijon

Un rassemblement pacifiste a eu lieu dimanche 10 novembre 2013, place de la République, à Dijon, à 10 heures. Un collectif d'associations avait appellé à se rassembler à la veille du 11 novembre pour demander la réhabilitation des soldats fusillés pour l'exemple pendant la guerre 14-18. Le collectif rappelle que 23 conseils généraux, dont celui de la Côte d'Or, ont déjà voté pour cette réhabilitation

Le collectif d'associations se compose ainsi :
  • Association nationale des cheminots anciens combattant de Côte d'Or (ANCAC)
  • Association Républicaine des Anciens Combattants de Côte-d’Or (ARAC)
  • Cercle Marcel Martinet de la Libre Pensée - Dijon
  • Fédération départementale de la Libre Pensée de Côte-d’Or
  • IHS-CGT 21 (Institut d’Histoire sociale de la CGT Côte-d’Or)
  • Le Mouvement de la Paix de Dijon et Côte-d’Or
Reportage de Caroline Jouret et Jean-Louis Saintain :

Intervenants : Bruno Marsot (Membre de la commission administrative nationale de la libre pensée) ; René Carruge (Cercle Marcel Martinet) ; Paul Gueth (Libre pensée)

Une cérémonie à Gy-l'Evêque, dans 'lYonne

De nombreux rassemblements ont eu lieu à travers toute la France pour rendre hommage à ces fusillés de la Grande Guerre. C'était aussi le cas lundi 11 novembre 2013 à Gy-l'Evêque, dans 'lYonne, où s'est tenu le 17e rassemblement pacifiste organisé par la Libre pensée de l'Yonne. Comme chaque année, des manifestants se sont réunis devant le monument aux morts à caractère pacifiste de la commune.
 


Reportage de Baziz Djaouti et Claude Heudes avec Jean-Noël Guenard, président de la Libre pensée de l'Yonne

Quelle mémoire pour les fusillés de 1914-1918 ?

"Le gros des fusillés pour l'exemple, c'est 1914 et 1915", des condamnations décidées par des Cours martiales au moment de la "semi-panique de la retraite", alors que les troupes allemandes s'approchaient de Paris, insiste Antoine Prost, président du Conseil scientifique de la Mission du centenaire de la guerre 1914-1918. A l’issue d’un groupe de travail, il a remis au gouvernement début octobre un rapport intitulé "Quelle mémoire pour les fusillés de 1914-1918? Un point de vue historien".

"Les exécutions devaient exercer un effet dissuasif sur la troupe (...) Elles devaient servir d'exemple, ce qui ne veut pas dire que les soldats exécutés étaient innocents, mais signifie que leur jugement visait aussi à éviter d'autres désobéissances d'autant que l'exécution se faisait devant la troupe", écrit le rapport.

Antoine Prost énumére les différentes "solutions" possibles : "ne rien faire", "une  réhabilitation générale" ou une "réhabilitation au cas par cas". Il défend également la possibilité d'une "déclaration solennelle" qui, selon le rapport, "consisterait pour les pouvoirs publics à affirmer de façon très forte que beaucoup de fusillés, mais non pas tous, l'ont été dans des conditions précipitées, parfois arbitraires".

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