La garde à vue du dernier des deux policiers entendus dans l'enquête sur la mort d'un jeune de 27 ans a été levée dans la nuit de dimanche à lundi, indique le parquet lundi 20 janvier 2014. L’homme a été tué lors d’une bagarre devant une discothèque samedi.
La garde à vue a été levée dans la nuit
La justice souhaitait confronter la version du deuxième policier à celle de deux suspects interpellés dimanche. Il s’agit de deux hommes, qui ont désignés par deux témoins. Ces témoins ont dédouané les policiers de toute violence sur la victime."La garde à vue a été levée dans la nuit de dimanche à lundi. Les deux suspects sont toujours en garde à vue. L'enquête se poursuit pour le moment", a déclaré la procureure de la République de Dijon, Marie-Christine Tarrare, qui n'a pas souhaité faire d'autres commentaires.
Un autre policier totalement hors de cause
Un autre gardien de la paix avait déjà vu sa garde à vue levée et a été considéré comme "totalement hors de cause dans cette triste affaire", avait déclaré dimanche soir la magistrate lors d'une conférence de presse.La procureure avait expliqué que la garde à vue du second policier avait été prolongée le temps de procéder à l'audition des deux autres gardés à vue et confronter leurs déclarations.
Deux hommes de 20 et 25 ans toujours en garde à vue
L'enquête a en effet connu dimanche un tournant important avec l'interpellation et le placement en garde à vue de deux jeunes hommes de 20 et 25 ans, dont un connu des services de police, qui seraient impliqués dans la rixe mortelle."Dimanche, deux jeunes femmes se sont présentées spontanément au commissariat et désigné ces deux se trouvaient au sortir de la boîte de nuit. Ces dernières "ont dit qu'elles n'avaient pas vu les policiers frapper la victime", selon la procureure.
La vidéosurveillance n'a rien apporté de nouveau
L'autopsie de la victime, jeune homme sans histoires habitant la périphérie de la ville, qui fréquentait pour la première fois cette discothèque, a confirmé qu'il avait succombé des suites d'un choc violent au niveau du crâne.L'exploitation de la vidéosurveillance à proximité de l'établissement de nuit n'a pas permis d'apporter d'éléments sur le déroulement des faits.
La bagarre aurait commencé devant un autre club Le Beverly, situé un peu plus loin, et elle aurait dégénéré devant Le Chat noir. Deux policiers de la brigade canine qui patrouillaient place de la République sont intervenus pour séparer les belligérants. «Face à des groupes qui eux-mêmes se battent, la parole ne suffit pas. Quand on est deux et qu’ils sont dix, on utilise les moyens dont on dispose, un chien, un bâton », explique Séraphin Parra, directeur départemental de la sécurité publique.
L'enquête a été confiée conjointement à la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Dijon et à l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN).
Reportage de Pauline Ringenbach, Claude Heudes et François Daireaux avec :
- Marie-Christine Tarrare, procureur de la République de Dijon
- Séraphin Parra, directeur départemental de la sécurité publique