Ce mercredi 26 février 2014, Gilbert Menut a annoncé, dans une conférence de presse, suspendre sine die l’application de la réforme des rythmes scolaires dans sa commune.
Le maire UMP de Talant continue de porter le fer contre la réforme des rythmes scolaires. Gilbert Menut vient d'annoncer qu'il n'appliquera pas le décret à la rentrée prochaine tout en se défendant de contrevenir à la loi. L'édile dénonce le flou de cette réforme en matière de contenu et de fonctionnement, le fait qu'elle n'apporterait aucune amélioration sur le rythme de vie des enfants ainsi que son coût supporté par les communes.Talant est la première ville en Côte-d'Or qui affiche ce choix. Mais, en France, selon Le Parisien, 2500 communes auraient pris une délibération allant contre la réforme. De son côté, Gilbert Menut affirme n'avoir pas eu les éclaircissements nécessaires sur les normes en matière de taux d'encadrement et la nature ainsi que l'organisation des activités périscolaires. Il ne décolère pas non plus concernant le chapitre financier. Il a écrit à la directrice académique : « le coût annuel de la réforme par élève est évalué, hors problème de transport, à 100-150 euros et cette dépense supplémentaire n'est pas concevable dans le contexte de restrictions budgétaires du gouvernement actuel à l'égard des collectivités locales. »
Gilbert Menut assure que cette annonce n'est pas liée à la campagne pour les municipales. Rappelons qu'il brigue un quatrième mandat de maire de Talant. Or, ce n'est pas l'analyse de Stéphane Woynaroski. La tête de liste PS aux municipales voit dans ce nouveau coup d'éclat de Gilbert Menut contre les nouveaux rythmes scolaires la recherche d'un buzz médiatique, et ce, à trois semaines du premier tour des élections. Stéphane Woynaroski promet d'appliquer la réforme s'il est élu.
Le reportage de C. Tarrisse et Anne Ployart avec :
- Gilbert Menut, maire de Talant (UMP)
- Stéphane Woynaroski, conseiller municipal d'opposition (PS)