Gel des stages dans les cliniques privées : les étudiants infirmiers ne désarment pas

Les élèves infirmiers s'apprêtent à défiler à nouveau dans les rues, jeudi 13 mars 2014, pour manifester leur colère devant le refus des cliniques de les prendre en stage. 150 Bourguignons pourraient battre le pavé parisien si la Fédération de l'hospitalisation privée ne revient pas sur sa décision.

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Reportage d’Anne Berger et Tiphaine Pfeiffer avec :
  • Thibaut Genevet, coordinateur départemental ESI de Côte-d'Or
  • Christophe Lannelongue, directeur de l'ARS Bourgogne

A J- 3 d'une probable nouvelle mobilisation, la rédaction a posé trois questions à Thibaut Genevet, le coordinateur Côte-d'Or de la FNESI, la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers.


Pourquoi les étudiants infirmiers se préparent à se mobiliser à nouveau contre le gel des stages pratiqué par les cliniques privées?

Parce que pour l'instant, nous n'avons trouvé aucune solution. Depuis le 1er mars, plus aucun étudiant infirmier n'est accueilli en stage dans les cliniques privées. C'est le mot d'ordre qu'a lancé la Fédération de l'hospitalisation privée pour protester contre des arbitrages financiers du gouvernement. Nous sommes pris en otage dans un bras de fer qui ne nous concerne absolument pas. Or, cette décision pénalise énormément les étudiants. Nos représentants ont rendez-vous avec la Fédération de l'hospitalisation privée, demain, à Paris. On attend de cette réunion un revirement sinon nous redescendrons dans la rue, jeudi, comme nous l'avons fait la semaine dernière.


Quelle est la situation des étudiants infirmiers en Bourgogne ?

Il y a 11 Instituts de formation en soins infirmiers en Bourgogne. Cela représente près de 900 étudiants pour qui c'est devenu l'enfer de trouver un stage. Je n'ai pas le nombre d'étudiants bourguignons qui se retrouvent sans solution. Mais en  Côte-d'Or, par exemple, environ 150 étudiants ont pu être recasés dans les hôpitaux publics par Agence Régionale de Santé. Mais ils se retrouvent, parfois, à quatre par service. Il y a sureffectif. L'accueil de ces stagiaires devient alors complexe car cela prend beaucoup de temps de former ne serait-ce qu' un seul étudiant. En Côte-d'Or toujours, il y a une bonne quarantaine d'étudiants qui sont encore dans le flou pour des stages à venir d'ici mai-juin. Ce sont des stages pré-professionnels, ceux-là mêmes qui clôturent les études. Or, qui dit pas de stage, dit pas de validation de trimestre. Qui dit pas de validation de trimestre, dit pas de diplôme. C'est très inquiétant!


Qu'est-ce qui pourrait faire revenir la Fédération de l'hospitalisation privée sur son boycott des stagiaires infirmiers?

La pression! La semaine dernière, nous étions 15.000 étudiants dans les rues des grandes villes pour manifester notre mécontentement. Nous savons que la Fédération de l'hospitalisation privée y a été sensible. Nous remettrons cela s'il le faut. Nous serons au moins 150 étudiants de Bourgogne à monter à Paris, jeudi, pour qu'on trouve enfin une solution. 
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