L'hebdomadaire L'Usine nouvelle a lancé un appel mardi 18 mars 2014 pour que le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, reste à la tête de l'industrie en cas de remaniement.
Pourquoi l'hebdomadaire L'Usine nouvelle défend-il Arnaud Montebourg ?
L'Usine nouvelle n'hésite pas à présenter Arnaud Montebourg comme le meilleur à ce poste depuis tentre ans. "Trente ans que la France n'avait pas eu un vrai ministre de l'industrie (...). Et il aura fallu attendre un gouvernement de gauche pour voir enfin ce jour arriver", affirme l'éditorial de L'Usine nouvelle. Le texte, intitulé "le meilleur d'entre tous", ne tarit pas d'éloges à l'égard d’Arnaud Montebourg."Un tel ministre, on n’en avait plus vu depuis Pompidou", écrit l'hebdomadaire spécialisé dans l'industrie. Le journal cite des "observateurs avertis" et compare implicitement les 34 plans de la Nouvelle France industrielle lancés à l'automne par Montebourg aux grands projets de la présidence de Georges Pompidou, comme le TGV et Airbus.
Arnaud Montebourg ne serait-il plus un Don Quichotte ?
Pour L'Usine nouvelle, Arnaud Montebourg apparaît comme "l'un des meilleurs ministres du gouvernement", "le seul qui fait front, qui se bat, qui 'mouille son maillot' et tente de jouer les médiateurs sur un sujet loin d'être gagné d'avance : la réindustrialisation de la France".A l'approche des municipales et d'un possible remaniement, l'hebdomadaire appelle à "garder le soldat Montebourg à son poste" et à lui confier de nouvelles attributions dans le domaine du numérique, l'innovation et "tous les sujets porteurs pour l'avenir de notre industrie".
L'Usine nouvelle demande à juger le conseiller général de Montret, en Saône-et-Loire, sur les faits et non sur "ses envolées verbales". Arnaud Montebourg ne serait plus le Don Quichotte qui s'était battu lors de sa première année à Bercy contre les plans sociaux, quand il jouait le rôle du pompier de service.
Pourquoi le journal Les Echos ne partage-t-il pas cet avis?
Le journal économique Les Echos ne partage pas cet avis. Dans une chronique parue également mardi, Les Echos estiment que le "chevalier de Montebourg" est un "petit-cousin de Don Quichotte", en raison de sa "naïveté" notamment."Après avoir d'abord dénoncé les agissements des entreprises puis découvert leur utilité, il devient maintenant fasciné par certaines d'entre elles", "capturé par des acteurs situé dans son champ d'intervention", regrette le quotidien. "Pour aller plus loin, pour guerroyer utile, pour régénérer l'économie de son pays, il devra encore apprendre", assure la chronique des Echos. Le journal conclut toutefois par un compliment : "Arnaud Montebourg n'est pas seulement illuminé, il est aussi intelligent".