Bourgogne : le chômage quasiment stable en février 2014

Alors que le nombre de chômeurs ( catégorie A) a augmenté de 0,9% au niveau national, en Février par rapport à Janvier, ce nombre reste quasiment stable en Bourgogne: + 0,1

Au niveau national, en  février, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité (catégorie A), a augmenté de 0,9% par rapport à janvier, soit 31 500 chômeurs de plus en un mois.
En Bourgogne, après la baisse du début de l'année, la courbe du chômage se stabilise : +0,1% en février (+ 86 personnes).

Malgré des sorties de Pôle emploi en hausse sur les trois derniers mois, le recours plus limité aux activités réduites et le flux toujours abondant des inscriptions au chômage alimentent la demande d'emploi.
L'évolution relevée sur un an de la catégorie A montre également une situation peu évolutive : +0,1% soit 104 personnes supplémentaires.

Les femmes plus touchées par le chômage que les hommes

Augmentation de la demande d'emploi des femmes: (+0,8% soit +277 personnes).
Diminution de la demande d'emploi des hommes (-0,5% soit -191 personnes)
Sur un an, la demande d'emploi avoisine la stabilité avec respectivement +0,1% chez les hommes (+34 personnes) et +0,2% chez les femmes (+70 personnes).

Le chômage par tranches d'âges

L'évolution mensuelle de la demande d'emploi confirme:

• une baisse de la demande jeune (-1,4% soit -278 personnes) un peu plus marquée pour la seule cat. A
• une stabilité chez les adultes (-0,1% soit -96 personnes)
• une détérioration chez les seniors (+0,9% soit +229 personnes) qui s'est accélérée à partir d'août 2013.

Sur un an, le repli de la demande des moins de 25 ans s'amplifie (-3,6% soit -742 personnes) quand la situation des adultes (+1,4% soit +974 personnes) et plus encore celle des seniors (+7,3% soit +1 846 personnes) continue à se dégrader.

La demande d’emploi de longue durée (cat. A+B+C) : 52 430 demandeurs d’emploi en CVS

En février, la demande d'emploi de longue durée progresse de +0,5% ce qui correspond à +272 demande d'emploi de longue durée supplémentaires.
Comparativement, la demande d'emploi des inscrits depuis moins d'un an s'infléchit de -0,6% (-418 personnes).
Dans ces conditions, la part de la demande d'emploi de longue durée gagne encore du terrain et concerne 45,1% de la demande d'emploi des catégories A+B+C.
Sur l'ensemble de l'année, la demande d'emploi de longue durée s'est accrue de + 9,0 % (+4 312 personnes), et l'écart se creuse avec la demande de moins d'un an, qui, elle, se replie sur la même période: -3,4% soit -2 234 personnes.

Sur l'ensemble de la région: 

En Côte d’Or : +0,1% (+ 18 personnes).

Après le net recul de janvier, la courbe du chômage marque une pause. Mais elle est en cela conforme à l'ensemble régional. C'est le recours plus limité aux activités réduites qui alimente la catégorie A, le volume des entrées et des sorties de chômage étant comparable.
Ce qui distingue la Côte d'Or de l'ensemble bourguignon c'est la dégradation des conditions d'accès à l'emploi des femmes de 50 ans et plus (+3,3% contre +1,8% en moyenne).
Sur un an, la demande d'emploi de catégorie A s'oriente très légèrement à la baisse : -0,3% (-60 personnes), ce qui n'est pas le cas de la Bourgogne (+0,1%).
La demande d'emploi de longue durée demeure stable avec +0,1%, soit 24 personnes supplémentaires.
Sur un an, la demande d'emploi de longue durée  a progressé de +10,5%, ce qui demeure la plus forte hausse régionale. La demande d'emploi de longue durée concerne 44,5% des catégories A+B+C.

Dans la Nièvre : -0,4% (-32 personnes).

Le repli est modéré, mais c'est le seul département dans ce cas là. Comme en janvier, le recours aux activités réduites est limité (-0,3%) mais les sorties de chômage
plus nombreuses que les entrées pèsent favorablement sur la demande d'emploi.
Comparativement à l'ensemble régional, de nombreux indicateurs concernant l'évolution du marché du travail de la Nièvre sont au vert. Ainsi, si une détente est perceptible chez les jeunes au niveau régional (-1,0%), elle est encore plus nette au niveau départemental, quel que soit le genre du demandeur : -2,0%.
Globalement, la demande masculine se réduit (-1,3%) et plus fortement qu'en moyenne dans la région -0,5%.
Sur un an, la hausse de la demande d'emploi de catégorie A se ralentit (+1,5% soit +136 personnes), mais reste la plus forte augmentation régionale.
La demande d'emploi de longue durée s'accroît de +0,5% en février (+33 personnes).
Sur un an, la progression atteint +8,5 % (+496 personnes) et touche 45,9% de la demande des catégories A+B+C, soit la plus forte proportion régionale.

En Saône et Loire : +0,1% (+15 personnes).

Comme en Côte d'Or, la tendance avoisine la stabilité sous l'effet d'activités réduites qui diminuent et gonflent la catégorie A mais les sorties plus nombreuses que les inscriptions à Pôle emploi neutralisent ce mouvement. Dans ce contexte globalement peu évolutif, ce sont les moins de 25 ans, hommes ou femmes, qui éprouvent davantage de difficultés à s'insérer dans l'emploi et se démarquent ainsi des autres départements (+0,2% contre -1,0% en région).
Par contre, si les difficultés perdurent chez les seniors (+0,8%), la progression est moins soutenue que dans l'ensemble bourguignon (+1,5%), une légère accalmie étant perceptible chez les hommes de 50 ans et + : -0,2% contre +1,1% pour la région.
Sur les douze derniers mois, la demande d'emploi de catégorie A évolue peu : +0,4% (+90 personnes).
La dégradation de la demande d'emploi de longue durée perdure et ne se ralentit pas : +1,0% (+184 personnes).
Sur un an la progression persiste pour atteindre +9,1% (+1 521 personnes). La demande d'emploi de longue durée représente 45,5% de la demande A+B+C.

Dans l’Yonne : +0.5% (+86 personnes).

L'évolution à la hausse tranche avec la stabilité ou la légère baisse relevée dans les autres départements de la région.
Comme en janvier le flux des inscriptions, plus abondant que celui des sorties, alimente la demande d'emploi de catégorie A auquel il faut ajouter les demandeurs d'emploi dont les activités réduites n'ont pas été renouvelés.
Comme dans la Nièvre, les jeunes sont les mieux positionnés sur le marché du travail : -1,9% (-1,0 % pour la Bourgogne), quel que soit leur genre.
Par contre, chez les hommes adultes, les opportunités d'embauche sont rares pour les 25-49ans (-0,2%), voire inexistantes pour les seniors dont la demande d'emploi s'accroît de +3,6% (+1,1% en moyenne).
La situation est beaucoup plus contrastée chez les femmes. La demande jeune recule et celle des seniors se stabilise (-0.2% contre +1,8% en moyenne) alors que les résistances à l'emploi ne cèdent pas chez les 25-49 ans (+1,9% contre +0,8% en moyenne).
Sur un an, la demande d'emploi de catégorie A recule de -0,4% (-61 personnes). 
La demande d'emploi de longue durée augmente faiblement : +0,3% (+31 personnes).
Sur un an la situation s'est détériorée (+6,7% soit +694 personnes), mais moins que dans les autres départements (+9,0% en moyenne). Elle concerne 44,9% de la demande d'emploi des catégories A+B+C, résultat inchangé par rapport à janvier dernier.