Un chercheur de l’Institut de chimie moléculaire de l’université de Bourgogne travaille à la mise au point d'une molécule alliant du café modifié et de l'or. Cela pourrait permettre aux patients de mieux supporter leurs thérapies et donc d’être mieux soignés.
Benoît Bertrand a débuté ses travaux en 2011. Il travaille en équipe avec le docteur David Monchaud de l’Institut de chimie moléculaire de l’université de Bourgogne.
Les études menées sont parties de deux constats :
-l’utilisation de métaux nobles tels que l’or ou le platine permet de stopper la multiplication des cellules cancéreuses.
-une molécule de caféine (dont la structure a été légèrement modifiée) peut agir comme un transporteur du métal.
Pour l’instant, Benoît Bertrand reste prudent. « Le composé doit entrer en phase clinique avec tests sur petit animal, puis sur patient. La recherche est un processus long. Même si les résultats sont positifs, il faudrait tout de même attendre 15 ans avant d’en faire bénéficier les malades sous forme d’un traitement », conclut le chimiste dijonnais.
En savoir plus : Du café modifié, un soupçon d’or : une alliance prometteuse
On savait que le café avait plus d'une vertu pour la santé : il maintient éveillé, il est bon pour la mémoire, pour prévenir le diabète. Mais un jeune chercheur dijonnais (de l'Institut de chimie moléculaire de l'Université de Bourgogne) vient de démontrer que la caféïne associée à l'or peut aussi être utilisée dans les traitements anti-cancéreux.
- Benoît Bertrand, étudiant chercheur
- Michel Picquet, enseignant chercheur