Le Conseil régional de Bourgogne refusé de reprendre l'autorité concédante de la plate forme hier. Une décision qui signe l'arrêt de mort de l'aéroport. Quid des vols programmés après le 31 mai prochain?
Le grand flou
Que dire aux passagers qui ont réservé des vols pour la Croatie, les Canaries et d'autres destinations de vacances cet été au départ de Dijon? Faut-il continuer à vendre des billets pour les lignes régulières Dijon-Bordeaux et Dijon-Toulouse exploitées par Eastern Airways?Le directeur de l'aéroport, lui-même, s'avoue ignorant de la suite des opérations et ne sait que répondre à ces questions. Encore aujourd'hui, il est possible d'acheter des tickets et des séjours au départ de l'aéroport de Dijon.
Le Grand Dijon souhaite créer un syndicat mixte et relancer les vols d'affaires. Mais cela sera-t-il mis en place à temps? Transférer tout le trafic à Dole ou à Lyon exigerait de l'argent et de la logistique. Bref, au lendemain du désengagement de la Région dans l'aéroport de Dijon-Bourgogne, le flou règne encore.
La CCI, la solution temporaire préconisée par l'Etat
De son côté, l'Etat s'est emparé du dossier. La préfecture de Côte-d'Or souhaite convaincre la Chambre de Commerce et d'Industrie de continuer à gérer encore quelques mois l'aéroport, le temps que le syndicat mixte voulu par le grand Dijon se mette en place. Cette option coûterait 500 000 euros par an et permettrait de pérenniser le tourisme d'affaires.Si ce scénario devait échouer, les vols prévus au départ de Dijon à partir du 1er juin seraient annulés. La Direction Générale de l'Aviation Civile (DGAC) assurerait le contrôle aérien pour les vols militaires et d'éventuels atterrissages d'urgence.
Le reportage de C. Tarrisse et R. Liboz avec:
- Franck Canu, directeur de l'aéroport Dijon-Bourgogne
- Sebastien Humbert, directeur de cabinet du préfet de la région Bourgogne
Dole-Dijon ?
Un futur aéroport de tourisme Dijon-Dole ou Dole-Dijon serait donc un premier symbole du rapprochement entre Bourgogne et Franche-Comté.
Le projet est défendu par le président socialiste du conseil régional de Bourgogne, François Patriat.
Du côté jurassien, le site de Dole Tavaux est financé par le conseil général. Son président souhaite travailler sur les points forts de chacun.
Voici la réaction de Christophe Perny, au micro de nos confrères de France 3 Franche-Comté :