20 000 personnes selon les syndicats, 9 000 selon la police, ont manifesté à Paris mardi 3 juin 2014. Des cars avaient été affrété pour emmener les Bourguignons désireux de se joindre au défilé parisien.
Quel programme pour les manifestants ?
"On attend une centaine de cars de toute la France et deux TGV spéciaux", indiquait avant le défilé François Thiery-Cherrier, secrétaire général de l'Union confédérale des retraités (UCR) de la CGT.Les organisateurs espéraient réunir entre 20 000 et 25 000 personnes, soit "la plus grosse manifestation de retraités depuis longtemps",
Le coup d'envoi a été donné par un rassemblement à 11h place Joffre, face à la tour Eiffel (7e arrondissement) pour un pique-nique géant avant le départ du cortège en direction de Montparnasse, dans le14e arrondissement de Paris.
Que demandent les retraités ?
La manifestation était lancée à l'appel de neuf organisations, dont les syndicats de retraités CGT, CFTC, CFE-CGC, FSU, FO, Solidaires, et trois associations. "Cela ne s'arrange pas pour les retraités, on demande une augmentation du pouvoir d'achat et la prise en charge de la perte d'autonomie", s'indigne Annick Merlen, secrétaire générale de la Fédération générale des retraités de la fonction publique (FGRFP), signataire de l'appel.Parmi les manifestants, il y avait notamment Danièle Cherblanc, 68 ans, ex-salariée de la métallurgie venue de Dijon. "Avec le gel des retraites, la taxe de 0,3% (la Casa, NDLR), j'ai une perte importante de pouvoir d'achat (...) On part moins en vacances", explique-t-elle. Un gel des pensions a été annoncé dans le cadre du plan d'économies en avril. Le gouvernement a annoncé que les retraites inférieures à 1.200 euros seraient épargnées par le gel et revalorisées comme prévu initialement, le 1er octobre.
Une taxe sur les pensions des retraités imposables
Cette manifestation était organisée le jour où le projet de loi sur l'autonomie des personnes âgées était présenté en Conseil des ministres, avec près de deux mois de retard sur le calendrier initialement prévu. Ce texte est centré sur une amélioration des aides financières permettant de rester le plus longtemps possible à domicile.Cette réforme doit être financée par les 645 millions d'euros par an provenant d'une taxe sur les pensions des retraités imposables (la Casa), instaurée en 2013.