La centaine de migrants installés rue René Coty à Dijon depuis de nombreux mois ont manifesté devant l'Unédic, propriétaire du bâtiment, pour que le squat ne soit pas évacué. Une délégation a été reçue dans la matinée ce jeudi 17 juillet.
Une centaine de personnes (migrants africains, la plupart demandeurs d'asile) ont trouvé refuge dans un bâtiment de la rue René Coty à Dijon, depuis septembre dernier. La justice les avait autorisés à occuper ce lieu, inoccupé par l'Unédic, propriétaire de l'immeuble.
Mais depuis début juillet, les demandeurs d'asiles de Dijon sont à nouveau expulsables. Ces hommes, célibataires, redoutent d'être une fois de plus mis à la rue. Une décision qui dépend aujourd'hui du propriétaire du bâtiment. Dans l'optique d'éviter une expulsion, les migrants et le collectif de soutien à ces demandeurs d'asile ont manifesté ce matin devant l'Unédic. Ils demandent le maintien du squat de la rue René Coty. Une délégation a été reçue dans la matinée.
Depuis qu'ils sont rassemblés rue René Coty à Dijon, ces demandeurs d'asiles ont pu obtenir des soins médicaux. Des cours de français leur sont également proposés. Une vie s'organise malgré la précarité et l'angoisse de l'expulsion. Ce squat se substitue au travail de l’État. En effet, les places en Cada (Centre d’accueil des demandeurs d’asile) sont actuellement insuffisantes, et les hommes seuls ont plus de difficultés que les familles à être logés.
Reportage de Michel Gillot et Damien Rabeisen, avec les interviews de :
- François Benjamin, "Soutien aux migrants"
- Nagib Affageus, demandeur d'asile malien