Thibaut Pinot impatient avant la dernière ligne droite

Serein et ambitieux, le Haut-Saônois Thibaut Pinot attend avec impatience la dernière semaine du Tour de France. "La dernière ligne droite, la plus dure" avec en ligne de mire le podium sur les Champs-Elysées dimanche prochain.

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On arrive dans la dernière ligne droite, la plus dure. Vivement surtout les deux arrivées au sommet, des étapes que j'espère apprécier"

explique le grimpeur de 24 ans.

Je suis impatient, c'est la fin du Tour. On a envie d'en finir et que tout se passe bien. Le vrai objectif, c'est le podium. Après, un Top 5 me suffirait largement. Le maillot blanc (de meilleur jeune), si Bardet finit 2e et moi 3e, je serai très content. Le podium, c'est au-dessus d'un maillot blanc, je pense"


Loin de sa fébrilité de l'an dernier, Pinot affiche une étonnante tranquillité alors que les projecteurs des médias français sont tournés sur lui et son rival de la formation AG2R La Mondiale Romain Bardet.

Détendu dans son short PSG, le leader de la FDJ.fr a écarté lundi les doutes après avoir pris un coup sur le genou droit lors de l'étape de la veille: "J'étais un peu inquiet et j'ai roulé sur home trainer et ça va, pas de souci."

Sa condition physique est au mieux, son moral aussi. "Depuis mon échec de l'an dernier, je ne suis plus du tout pareil. Je ne suis plus du tout tendu, nerveux. L'an dernier, j'arrivais au avec la boule au ventre, j'avais peur du Tour. Cette année, je l'ai pris autrement, ça se passe beaucoup mieux."

Tactiquement, il est apparu plus attentif et mieux placé, à une exception près qui l'a vu se faire piéger dans une bordure sur la route de Reims et perdre près d'une minute. "Ca m'a mis un coup de pied au cul, ça m'a permis de me reconcentrer. Et puis, je suis placé au général donc c'est plus facile de faire l'effort", sourit-il. "Je suis aussi très régulier. A Risoul, j'étais dans une mauvaise journée et j'ai bien limité la casse, ça m'a pas mal rassuré".

"Ils ont voulu me piéger" 

Techniquement, il est apparu moins fébrile dans les descentes, contrairement à l'an dernier où il avait les mains collées sur les freins dans le port de Pailhères.
Dans la descente de l'Izoard dimanche, il a résisté à l'attaque groupée des AG2R La Mondiale qui ont fait la descente en espérant le semer. "Quand t'es bien, tu descends mieux, tu frottes mieux, c'est un cercle vicieux", explique-t-il.

Malgré son calme affiché, on sent poindre un brin d'agacement d'avoir été ciblé. "Leur but dans l'Izoard était de me distancer, ils ont voulu me piéger moi et pas les autres donc je ne pense pas qu'il y aura trop de coalition", affirme-t-il quand on l'interroge sur l'éventualité d'une alliance française pour le podium.

"Il ne faut pas qu'ils se trompent d'adversaire, il faut qu'ils distancent Valverde et van Garderen", souligne-t-il, tout en assurant prendre la situation "sereinement"
Son duel avec Bardet, issu de la même génération, n'est pas de nature à le déstabiliser. Les deux coureurs se côtoient depuis des années. Il ne cite d'ailleurs pas Bardet parmi ses principaux adversaires pour le podium. "Ce sont Valverde, van Garderen et Péraud. Au jour d'aujourd'hui, avec 15 secondes d'avance (13 en faveur de Bardet) sur un chrono de 54 km (lors de l'avant-dernière étape), je pense être meilleur que lui, enfin j'espère".

Etre à 100% dans les Pyrénnées


Le chrono final de Périgueux ne lui fait "pas peur".

Ce n'est plus un point faible, même si ce n'est pas un point fort. Ca ne m'inquiète pas plus que les étapes des Pyrénées." "Avant, il faudra faire trois grandes journées, que je prenne un peu de temps comme dans les Alpes et dans les Vosges, 15-30 secondes par ci par là. Il faudra que je sois à 100%. Si je ne suis pas sur le podium, c'est que je ne le mérite pas"

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