Les soldes d'été s'achèvent ce mardi 29 juillet 2014. Les boutiques de vêtements affichent des ventes en baisse, mais le e-commerce s’en sort mieux dans un contexte économique morose.
Pourquoi les commerçants font-ils grise mine ?
Le premier jour des soldes (mercredi 25 juin) avait été jugé "correct" par une majorité de professionnels. Mais, dès le début du mois de juillet, l’Institut français de la mode a constaté un recul de 4% en valeur des ventes. Aujourd’hui, à l'issue des cinq semaines réglementaires, de nombreux commerçants concluent sur un résultat "peu ou pas satisfaisant".Le bilan "n'est pas bon du tout, quels que soient les secteurs ou les régions", indique Bernard Morvan de la Fédération nationale de l'habillement.
Les soldes sont-ils moins rentables ?
Si les Français sont aussi nombreux à faire les soldes (entre 75 et 80%), ils dépensent moins. Selon 78% des commerçants, cela est dû à la baisse du pouvoir d'achat. Et cette année, la météo, très instable en juillet, n'a pas non plus aidé.Mais au-delà de ces facteurs, les soldes souffrent d'une désaffection plus profonde. "Les soldes sont ainsi boudés parce qu'ils ne correspondent plus autant à un moment festif, d'enchantement sur le point de vente", analyse Philippe Jourdan, fondateur du cabinet d'études Promise Consulting. Car désormais, les bonnes affaires c'est toute l'année, alors que d'autres alternatives de poids sont apparues. C'est le cas notamment des ventes privées, quelques jours avant les soldes
Comment internet arrive à tirer son épingle du jeu ?
Par ailleurs, internet vient grignoter chaque année davantage de parts de marché au detriment des boutiques. Cela s’explique par des réductions attractives (-70% à -80% dès les premiers jours), un confort d'achat (pas de bousculade), mais aussi des livraisons améliorées (en boutiques ou en casiers) et des retours simplifiés.Résultat : pour ces soldes d'été, le e-commerce a vu ses transactions progresser de 18% et son chiffre d'affaires de 6%, selon une étude Fia-net/GfK, corroborée par la Fevad, qui constate des ventes en hausse de 11%.
Mais, là aussi on reste loin de l'euphorie : même sur internet, "les Français ont majoritairement opté pour des achats raisonnés, (...) délaissant les achats compulsifs", avec des paniers moyens en baisse de 30 euros, commente Christophe Nepveux, directeur général de Fia-net.