Le ministre du Travail, François Rebsamen, demande à Pôle Emploi de "renforcer les contrôles" pour vérifier que les chômeurs "cherchent bien un emploi". Au cas contraire, une "sanction" est nécessaire, a-t-il dit. Ses propos ont déclenché une vive polémique.
- des demandeurs d'emploi bourguignons
- Pierre-Antoine Kern, président du Medef Côte-d'Or
On estime qu’il aurait 350 000 emplois non pourvus en France faute de candidats.
"Je demande à Pôle emploi de renforcer les contrôles pour vérifier que les gens cherchent bien un emploi", a déclaré le ministre sur i-Télé mardi 2 septembre 2014. "Il faut qu'il y ait, à un moment, une sanction", a-t-il ajouté.
François Rebsamen a rappelé qu'être "chômeur au sens du Bureau international du travail" c'est rechercher un emploi. "C'est négatif pour ceux qui recherchent des emplois d'être à côté de personnes qui ne cherchent pas d'emploi, donc je demande à Pôle Emploi de renforcer les contrôles".
Cette mission est à la portée de Pôle emploi, selon le ministre. Cela nécessite un "état d'esprit différent, des convocations et des vérifications (...) Sinon on est radié", a-t-il précisé.
"Il n'est pas possible, dans un pays qui est en difficulté, qui veut se redresser, qui porte le travail, d'avoir des gens qui" ne cherchent pas d'emploi, a-t-il ajouté. Cela dit, ils ne sont "pas la majorité", a-t-il ajouté.
François Rebsamen a nuancé son propos en soulignant les "problèmes de salaires" et "d'adéquation" rencontrés par certains chômeurs. D’où les "formations prioritaires" mises en place par le gouvernement.
La semaine dernière, le ministre du Travail a reconnu "un échec" en matière de lutte contre le chômage depuis le début du quinquennat de François Hollande. Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité en métropole a atteint le record de 3,424 millions, après neuf mois de hausse consécutive.