Avec la réforme des rythmes scolaires en Bourgogne, "100% des élèves passent à cinq matinées par semaine", a déclaré Denis Rolland, recteur de l'académie de Dijon, qui était l’invité du JT de France 3 Bourgogne, à 19h, mardi 2 septembre 2014.
Qu'est-ce qui change avec la réforme des rythmes scolaires ?
En 2013, seules quelques villes pionnières en Bourgogne avaient adopté les nouveaux rythmes scolaires. A partir de cette rentrée 2014-2015, la réforme est généralisée dans toutes les écoles publiques du primaire.Cela signifie l’abandon de la semaine de quatre jours (lundi, mardi, jeudi, vendredi). En effet, avec la semaine de quatre jours, les écoliers français cumulaient une journée plus longue qu'ailleurs et une année scolaire très courte, ce qui entraînait "fatigue et difficultés d'apprentissage" expliquent les chronobiologistes.
Désormais, on revient à une semaine de 4,5 jours. Concrètement, cela se traduit par une cinquième matinée de classe, généralement le mercredi (ou le samedi par dérogation). Conséquence : l’année scolaire passe de 144 jours d'école à 180.
L’idée est d’alléger la journée de classe pour permettre aux élèves de rester plus concentrés et de mieux apprendre.
Et les activités périscolaires ?
La réforme des rythmes scolaires préconise aussi des activités périscolaires (judo, musique, théâtre, etc), qui sont à la charge des communes. Ces activités culturelles et sportives ne sont pas obligatoires. Elles sont proposées comme chaque commune l’entend. De nombreux maires critiquent leur coût (qui n’est que partiellement pris en charge par l'Etat et les Caisses d'allocations familiales) et les difficultés d'organisation que cela engendre.
Quel est le bilan tiré par les pionniers de la réforme ?
"Cinq matinées consécutives, c’est mieux pour apprendre", déclare Denis Rolland, recteur de l'académie de Dijon. "On constate une amélioration des acquis des élèves. Des enseignants, des directeurs d’école m’ont dit : «On a au mois de mai quinze jours, trois semaines d’avance» [...] Du coup, on va pouvoir prendre du temps pour ceux qui ont plus de difficultés à apprendre, pour amener tout le monde vers la réussite scolaire. C’est cela qui est important, ce n’est pas d’aller plus vite. C’est d’emmener tout le monde vers l’acquisition des compétences et des connaissances", précise le recteur.Reportage de Cécile Claveau et Fabien Madigou avec :
- des élèves
- Véronique Cristo, directrice de l'école
- Alix Meunier, maire de Chantenay-Saint-Imbert
- des parents d'élèves
L’académie a reçu environ 170 demandes de dérogations, elle en a accepté la moitié.
"Soit une préparation un peu tardive a fait que le projet n’était pas tout à fait accompli, soit le projet est arrivé hors délai. Or, nous avions l’obligation de dire aux familles, aux enseignants « voilà comment ça va se passer à la rentrée» […] On a été indulgents sur les délais, on a attendu, mais à un moment, il fallait qu’on prenne la décision", justifie le recteur.