Pourquoi une demi-journée sans école provoque-t-elle la zizanie ?

Le ministère de l'Education nationale souhaite que d'ici samedi 18 octobre 2014 les enseignants de maternelle, de l'école élémentaire et du collège soient consultés une demi-journée. Cette décision provoque la colère de l'Association des maires de France et de la FCPE, 1re fédération de parents.

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Reportage de Damien Boutillet et François Daireaux avec :
  • des parents d’élèves
  • Fabien Ben, directeur académique des services de l'Éducation nationale 71

Pourquoi a-t-on décidé d’annuler une demi-journée de classe ?

Cela fait plusieurs semaines que l'Association des maires de France (AMF) et la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves) protestent contre l'annulation d'une demi-journée de classe. Cette demi-journée sans école a pour but de consulter les enseignants sur les programmes de maternelle d’une part et les professeurs de l'école élémentaire et du collège sur le projet de socle commun de connaissances, de compétences et de culture d’autre part.


Pour pouvoir mettre en place cette discussion dans les écoles et les collèges, il est prévu une demi-journée libérée qui varie localement (journée "banalisée"). Durant cette demi-journée, les élèves ne sont pas pris en charge par l'école. Il appartient donc aux communes de décider si elles assurent ou non une prise en charge des élèves durant ce temps.



Pourquoi l’Association des maires de France est-elle mécontente ?

L’Association des maires de France réclame la suppression de cette demi-journée de consultation des enseignants, organisée sur le temps scolaire. L’AMF rappelle que "plusieurs directeurs académiques" l’ont "annulé(e)" et ont organisé à la place une concertation "en dehors du temps scolaire des enfants". "Les maires de France ne sont pas les supplétifs de l'Education nationale", s’indigne l'AMF, selon qui les maires se sont déjà beaucoup investis dans la réforme des rythmes scolaires.

"Que les enseignants soient associés à la réflexion, c'est super, mais pas sur le dos des enfants", a réclamé de son côté Paul Raoult, président de la FCPE, lors de sa conférence de rentrée.


Que répond le ministère de l’Education nationale ?

"C'est un effort que l'on demande aux parents et aux collectivités locales, qui devront prendre en charge les enfants qui ne seront pas accueillis", a reconnu la ministre de l'Education nationale sur I-Télé, lundi 13 octobre 2014. "Mais, c'est pour le bien des enfants", a insisté Najat Vallaud-Belkacem, "pour que les enseignants s'approprient ce qu'ils doivent (leur) apprendre".

"Plutôt que de décider tout seul dans un coin, nous avons décidé que l'ensemble des enseignants puissent donner leur avis sur le contenu" du socle commun, a précisé la ministre.
Najat Vallaud-Belkacem a aussi assuré qu'il n'y aurait "qu'une seule demi-journée de consultation dans l'année, avant les vacances de la Toussaint, et non pas plusieurs comme cela a pu s'écrire".

 

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