François Hollande était en terrain conquis

Les détracteurs étaient peu nombreux ce dimanche autour de François Hollande venu saluer le monde associatif à Dijon à l'occasion du 25e Congrès de la Fédération Léo-Lagrange.

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Malmené par les sondages, fragilisé par les nouveaux chiffres du chômage en septembre qui atteignent un record historique, le président de la République aura sans doute trouvé un peu de réconfort ce dimanche à Dijon. François Hollande est venu dans le fief de son ministre du Travail, à la rencontre du monde associatif pour clore le 25e Congrès de la Fédération Léo-Lagrange.
Arrivé comme prévu un peu avant midi, il a été accueilli, entres autres, par Bruno Le Roux, président de la Fédération Léo-Lagrange et François Rebsamen, l'ancien maire et Ministre du Travail et de la Ville. François Hollande a été chaleureusement applaudi à son entrée dans le palais des Congrès. A la sortie du Congrès, les réactions étaient également plutôt favorables au président.

Le reportage de François Daireaux et Jean-François Guilmard.

Intervenants : Bruno Le Roux, Président de la Fédération Léo-Lagrange, réactions de jeunes du monde associatif, et Yann Lasnier, Secrétaire général de la Fédération Léo-Lagrange ©France 3 Bourgogne



Un discours de 45 minutes sans annonce particulière


François Hollande a commencé son discours en rendant hommage au maire de Dijon, Alain Millot : "j'ai une pensée pour lui qui traverse une épreuve. La vie est un combat" a t-il ajouté. il a ensuite développé plusieurs thèmes comme l'engagement et la jeunesse, "une priorité de [s]on quinquennat, a-t-il rappelé. Il a critiqué ceux qui répètent que "c'était mieux avant". En guise de conclusion, le président de la République a rappelé que "dans une société très divisée, qui s'oppose, l'avenir c'est l'unité, le rassemblement. On a besoin de liens communs, de biens communs, de sens commun".

C'est la première fois qu'un Président de la République vient clore un Congrès de la Fédération Léo-Lagrange. Avec ses 4 300 salariés, ses 49 000 adhérents, ses 350 associations et ses 11 Fédérations en Afrique, la Fédération Léo-Lagrange est l’une des plus importantes associations dans le champ de l’éducation populaire. Elle a été créée par Pierre Mauroy en 1950, autrement dit un vrai symbole de gauche pour François Hollande.


Hollande élude les questions sur les chiffres du chômage


A la sortie du Congrès et devant les questions des journalistes, François Hollande s'est refusé à commenter le nouveau record du chômage en septembre, préférant promouvoir les emplois d'avenir et l'unité face aux déchirements de sa majorité. "Tout ce qui ira vers l'emploi, et vers l'emploi des jeunes, sera accueilli par le gouvernement dans un sens favorable", a déclaré le président de la République. Évoquant les demandes en ce sens du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, François Hollande a simplement rappelé que 150.000 emplois d'avenir avaient déjà été créés pour les jeunes, "les moins qualifiés" et "les plus éloignés du marché du travail".
Vendredi, François Rebsamen lui-même avait qualifié d'"échec" le nouveau bond du chômage en septembre. "Il faut avoir confiance, c'est la durée qui compte, on va arriver à des résultats, il faut des résultats, c'est très important, sur le chômage, surtout sur le chômage", a lancé le président devant quelques badauds qui l'attendaient à la sortie de cette réunion. Le nombre record de 3,41 millions de demandeurs d'emploi (sans aucune activité) atteint le mois dernier constitue pourtant un nouveau signal d'alarme pour le chef de l'Etat, à l'orée de la deuxième moitié de son quinquennat.


Un détour par Gevrey-Chambertin


François Hollande avait atterri un peu avant midi sur la base aérienne 102 de Longvic (Côte-d'Or), celle-là même que le président a décidé de dissoudre. Après son discours au 25e Congrès Léo-Lagrange était évoqué un détour par Gevrey-Chambertin. Les hélicoptères qui tournoyaient ce matin au-dessus de la ville ont confirmé cette information. Le Président de la République a déjeuné à Gevrey-Chambertin où le frère de François Rebsamen tient un restaurant : "Chez Guy". Il a eu droit à un bain de foule à son arrivée.





François Hollande était-t-il déjà venu à Dijon en tant que président ?


Oui, c'était les 11 et 12 mars 2013 et ça ne s'était pas vraiment bien passé. Confronté à de sombres sondages (déjà) après une brève embellie de popularité née de l'offensive française au Mali, François Hollande avait tenté de rassurer des Français dominés par le pessimisme et la méfiance. Pour cela, il voulait accentuer sa présence médiatique et sur le terrain, en passant deux jours en région.

Mais de cette visite, on avait surtout retenu les couacs. Le chef de l'Etat avait été pris à partie par plusieurs personnes qui lui avaient demandé avec virulence où étaient passées "ses promesses". Ou encore, il fut interpellé par une dame sur sa compagne, Valérie Trierweiler  : "Vous mariez pas, on l'aime pas".


 

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