Le Mâconnais Antoine Griezmann va-t-il passer du statut de joker à celui d’atout maître ?

Le Mâconnais Antoine Griezmann a sauvé l’équipe de France lors du match France-Albanie (1-1) vendredi. Sa prestation pourrait appeller sa confirmation en tant que titulaire face à la Suède mardi 18 novembre 2014.


Secouer le cocotier est une de ses qualités 

Antoine Griezmann a été exhorté par son entraîneur de l'Atletico Madrid à devenir "un homme et un joueur important". Le Bourguignon a semble-t-il entendu le message.
Vendredi 14 novembre, son but égalisateur à la 72e minute, contre une équipe albanaise jusqu'alors très solide défensivement, a mis en exergue une de ses qualités premières : secouer le cocotier.

"Il a cette faculté à bien entrer dans les matches. Il a de la percussion, de la vivacité", apprécie Didier Deschamps. Or, cette aptitude à donner le tournis à l'arrière-garde adverse et donc à modifier le cours des choses, Antoine Griezmann ne l'a pour l'heure mise en pratique que dans la peau d'un joker.

Entrer en cours de match, "d'un côté c'est facile, de l'autre non", explique-t-il. "L'adversaire est fatigué, on a plus de jus, on est frais. Après c'est plus compliqué pour trouver le bon rythme. Mais j'essaie de faire de mon mieux, que ce soit au début ou en cours de rencontre."




DD fera-t-il jouer Antoine Griezmann ?

Pour l'heure, en 13 sélections, Antoine Griezmann est plus efficace en sortie de banc. Ses cinq buts ont été inscrits dans cette situation. Et comme celui marqué contre le Paraguay en match préparatoire au Mondial (1-1), celui contre l'Albanie a évité aux Bleus une défaite.

Antoine Griezmann l'espère évidemment, mais il ne sait pas encore si DD le fera débuter face à la Suède mardi à Marseille. Mais il garde forcément en mémoire son avant-dernière titularisation en date, contre l'Espagne (1-0), où sa performance sans relief ni peps n'avait pas plu au sélectionneur qui n'avait pas manqué de le lui faire savoir.

Mais, comme Antoine Griezmann apprend vite depuis sa première cape contre les Pays-Bas (2-0) en mars, la suivante face au Portugal (2-1) avait été autrement plus intéressante, notamment dans sa relation technique avec Karim Benzema. "On s'entend bien sûr et en dehors du terrain. C'est facile de s'associer, on essaie toujours de se trouver pour un une-deux, on essaie toujours de se mettre dans les meilleures dispositions", dit-il.


"J'essaie d'être plus costaud"

Contre l'Albanie, son entrée en jeu a coïncidé avec l'abandon de l'infructueux 4-4-2 en losange pour laisser place à un 4-2-3-1 où il a évolué à droite de l'attaque. "Mais peu importe. Etre sur le terrain c'est le plus important. Là j'étais sur le côté, à l'Atletico je joue en 2e attaquant".

Quand il joue... Ses premiers mois chez le champion d'Espagne en titre ne sont probablement pas ceux dont il rêvait, lui qui débute le plus souvent sur le banc des remplaçants.



A Madrid, "c'est un autre style de jeu et les gens attendent plus de moi. J'essaie de m'intégrer, d'apprendre de mes coéquipiers. Je ne commence pas tous les matches. En ce moment c'est difficile", reconnaît l'attaquant de 23 ans qui a quitté cet été son cocon de la Real Sociedad, où il a passé 9 ans.

Ce changement de vie, de statut, peut-être difficile à digérer, a récemment conduit son nouvel entraîneur Diego Simeone a exhorter Griezmann à devenir "un homme et un joueur important", avant tout de même concéder que son attaquant, "très impliqué dans l'équipe, est en progrès match après match". Pour l'intéressé, cela signifie "surtout de gagner les duels, être dur au contact. Ce n'est pas mon jeu, mais j'essaie d'être plus costaud".

La Suède et ses athlétiques joueurs ont de quoi le mettre à l'épreuve. D'entrée de jeu?
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