Deux enfants de 3 et 6 ans ont été trouvés morts à leur domicile familial de Nuits-Saint-Georges, en Côte-d'Or, jeudi 11 décembre 2014. Une autopsie vient de confirmer leur décès par strangulation. Leur mère est suspectée d'infanticide.
Le drame s'est déroulé dans un pavillon de Nuits-Saint-Georges. Le père de famille, âgé de 40 ans, employé administratif au CHU de Dijon, a découvert le drame quand il s’est levé pour aller préparer le petit-déjeuner. C'est en ne voyant pas descendre ses enfants, qu'il s'est rendu à l'étage. Dans une chambre, il a découvert son épouse assise sur le lit, avec à ses côtés leur garçon sans vie. Dans la chambre voisine, il a alors constaté la présence de leur fille, également sans vie, dans son lit.
Qu'a révélé l'autopsie ?
"Les autopsies des enfants ont eu lieu : les médecins légistes confirment un décès par strangulation", a annoncé Marie-Christine Tarrare, la procureure de la République à Dijon, vendredi 12 décembre 2014.La magistrate précise que les médecins ont noté "l'absence de toute autre trace de violences physiques" sur les corps des victimes, une fillette de 3 ans et un garçon de 6 ans.
Quand la mère de famille sera-t-elle entendue ?
La mère, âgée de 38 ans, employée dans un office notarial de Dijon, aurait ingéré des médicaments. Elle a été hospitalisée. "Son état de santé psychique n'a pas permis de procéder à son audition. Elle fait par ailleurs l'objet d'une mesure d'hospitalisation sous contrainte en milieu médical spécialisé", a précisé la procureure de la République de Dijon. "Nous ignorons dans quel délai son état de santé permettra une audition", ajoute Marie-Christine Tarrare.Des résultats d’analyses toxicologiques complémentaires sont attendus, mais ils ne seront pas connus avant le début de la semaine prochaine.
Dès que son état de santé le permettra, la mère sera entendue dans le cadre d'une enquête pour homicide volontaire, qui a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Beaune.
Le couple, originaire de la région de Lille, dans le Nord, est installé depuis trois ans en Bourgogne. Les conjoints faisaient chambre à part.
D'après des proches, la mère "paraissait perturbée psychologiquement depuis la mort de son père" l'an dernier, a précisé le parquet.
Reportage de Philippe Rejany et Marine Labidi
Montage : Gabrielle Guillot
Intervenants :
- des parents d’éléves
- Marco Molina, gérant du bar l'Olympique
- Céline Beyne, parent d'élèves