L’ancienne caserne de gendarmerie de la ville va accueillir 60 demandeurs d’asile. L’objectif est de désengorger les centres d’hébergement de réfugiés politiques à Calais.
L’ancienne caserne se trouve à l’écart du village de Côte-d'Or. Dans quelques jours, ses résidents – des migrants demandant l’asile politique – vont remplacer les gendarmes qui y vivaient jusqu’alors.
La décision de la préfecture ne fait pas l’unanimité
Venus de Somalie ou d’Erythrée, ces migrants sont actuellement à Calais (Pas-de-Calais) dans l’attente d’une régularisation de leur dossier de demande d’asile. Le fait de les accueillir à Pouilly va permettre de désengorger les centres d'hébergements de Calais. En France, il existe plusieurs zones rurales de centres d'accueil pour réfugiés dont la création est encouragée par le ministère de l'Intérieur.
Mais dans ce village qui compte 1500 habitants, la décision de la préfecture ne fait pas l’unanimité même si le maire a tenu à rassurer.
En 2014, 393 dossiers ont été régularisés
En Côte-d'Or , le nombre de primo-demandeurs en 2014 a été de 393, soit une baisse de 20% par rapport à 2013. Parmi ces 393 demandeurs d'asile en 2014, plus de 27% (soit 108 sur les 393) ont obtenu le statut de réfugié ou la protection subsidiaire, un taux en augmentation en Côte d'Or compte-tenu d'un flux en baisse.
Les premiers migrants doivent arriver le 5 février au plus tard.
Le reportage d’Emmanuel Thiery et Romain Liboz. Montage : Pascal Rondi