Dernier jour du procès de Jean-Dominique Lefevre, ce religieux appartenant à la communauté de Saint-Jean accusé d'agressions sexuelles et de viols sur 5 fillettes et une adulte fragile psychologiquement entre 1991 et 2007.
5e jour d'audience
L'avocat général vient de requérir 14 ans de prison à l'encontre de Jean-Dominique Lefèvre, ce religieux appartenant à la communauté de Saint-Jean et accusé d'agressions sexuelles et de viols sur 5 fillettes et une adulte fragile psychologiquement, entre 1991 et 2007, en France et en Roumanie.Quatre victimes accusent le moine d'attouchements sexuels, faits reconnus par l'accusé. Dans ses plaidoiries, la défense a, en revanche, demandé l'acquittement pour les faits de viols. Des accusations portées par deux des six victimes : une jeune-femme roumaine, qui était une enfant des rues de Bucarest au moment des faits, et une adulte à l'enfance traumatique, décédée depuis. Les avocats de Jean-Dominique Lefèvre ont pointé la fragilité de ces victimes et ont affirmé que le doute devait profiter à l'accusé.
Jean-Dominique Lefèvre a invariablement nié les faits de viols sauf au deuxième jour du procès. A cet instant, pendant quelques minutes, il a avoué des pénétrations digitales sur sa victime roumaine avant de faire volte-face et de revenir sur ses déclarations.
L'accusé a passé 18 mois en détention provisoire. Il comparaît aujourd'hui libre mais placé sous contrôle judiciaire. Selon ses défenseurs, une nouvelle détention serait incompatible avec les soins dont a besoin leur client. Ils ont demandé à ce qu'il puisse vivre, retiré du monde, dans un prieuré.
Le verdict est attendu en fin d'après-midi.
Le point à 12h avec Maryline Barate :
4e jour d'audience
La veille, la cour d'assise s'était penchée sur la personnalité de l'accusé. Jean-Dominique Lefèvre a été présenté par les experts comme un être intelligent. Avant de rentrer dans les ordres, c'était un ingénieur diplômé de l'école centrale de Lyon. Il ne fait aucun doute pour ces spécialistes que cet individu a pleinement intégré les normes sociales, morales et donc les interdits. Même mu par des pulsions, Jean-Dominique Lefèvre avait conscience que ce qu'il faisait était mal quand il passait à l'acte.
Le reportage de M. Barate et JF. Guilmard avec:
- Me Pierre Dufour, avocat de la défense
- Me Jean-Luc Sériot, avocat d'une des parties civiles
durée de la vidéo : 00h02mn10s
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