Quatre personnes venues de la région lyonnaise avaient été condamnées en première instance à de la prison ferme pour des faits remontant à novembre 2014. Trois ont fait appel.
Ils sont trois à faire leur retour dans le box des accusés à Vesoul. Trois personnes, originaires de la région lyonnaise, et déjà condamnées en première instance pour avoir participé au braquage d'une bijouterie haut de gamme, en centre-ville de Besançon, en novembre 2014.
Leur procès en appel, aux assises de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort, va durer trois jours. Il s'est ouvert ce lundi, comme l'explique sur Twitter notre journaliste Frédéric Buridant :
Justice : ce matin nouvelle session d'assises à #Vesoul..retour dans le box..de 3 des 5 Lyonnais qui ont braqués une bijouterie de luxe à #Besançon en 2014..déjà condamnés..à différentes peines..ils ont faits appel de ces décisions #justice #faitsdivers @F3FrancheComte pic.twitter.com/uZSY1QyNev
— Frédéric Buridant (@FredBuridant) 20 mai 2019
Pourquoi un procès en appel
La défense cherche à réduire les peines qui ont été prononcées en première instance (elles allaint de cinq à neuf ans de prison ferme), voire à innocenter tout à fait les accusés.
« J'attends un acquittement de mon client », nous précise ainsi Julien Charles, l'un des avocats de la défense, dans la vidéo ci-dessous :
La défense nie par ailleurs la qualification de « bande organisée », à propos du braquage des quatre malfaiteurs présumés. Elle ajoute (à écouter dans la vidéo ci-dessous) : « Il est extrêmement rare qu'un vol sans arme soit renvoyé devant la cour d'assises. »
L'avocat général, lui, reste convaincu du caractère "organisé" du braquage, ce qui peut engendrer jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle.
« Nous essaierons de convaincre la cour d'assises qu'il y a lieu a minima de confirmer les sanctions qui avaient été prononcées à Besançon » en première instance, ajoute Emmanuel Dupic dans cet extrait d'interview :
Le rappel des faits
Le braquage s'était déroulé le 14 novembre 2014, à la bijouterie Van Brill de Besançon. En moins de 3 minutes, quatre hommes avaient dérobé des bijoux, devant deux salariés et un client. Aucune arme n'avait été utilisée.
Les quatre hommes avaient été arrêtés en mars 2015, dans la région lyonnaise. Le butin, des montres de luxe et des bijoux, n'a jamais été retrouvé.
Après trois jours d'audience, la cour d'assises du Doubs a donc rendu son verdict : les quatre hommes sont condamnés à des peines qui s'échelonnent de 5 à 9 ans.
L'avocat général avait requis 10 ans de réclusion criminelle à l'encontre de deux des prévenus, en particulier de l'homme qui reconnaissait les faits. Ce dernier avait agi à visage découvert, sans cagoule, le jour du vol. Des peines de 8 à 10 d'emprisonnement avaient été requises à l'encontre des deux autres accusés, ainsi qu'une interdiction de séjour de 5 ans dans la région et 5 ans d'interdiction de port d'armes.