Autun : qu’y a-t-il dans ces exceptionnels cercueils en plomb mis au jour par des archéologues ?

Des sarcophages en pierre, des mausolées, mais aussi d’exceptionnels cercueils en plomb … Des scientifiques de l’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) ont mis au jour une grande diversité de sépultures datant du 4e siècle, à Autun, en Saône-et-Loire.

Quand Autun s'appelait Augustodunum 

La ville d’Autun, fondée par l'empereur romain Auguste, fut un centre administratif, économique, politique et intellectuel important.
A l’époque, les écoles de droit et de lettres d'Augustodunum étaient réputées dans toute l’Europe. En raison de ce riche passé, cette ancienne cité romaine est un lieu de fouilles inépuisable.

 

En ce moment, des archéologues de l’Inrap fouillent plusieurs tombes. Elles sont situées dans une importante nécropole des 4e et 5e siècles, juste à côté de l’église paléochrétienne de Saint-Pierre-l’Estrier. Cette nécropole, située sur l’ancienne commune de Saint-Pantaléon, accueillait "les sépultures chrétiennes parmi les plus anciennes de la moitié nord de la Gaule : en provient l’une des premières mentions du Christ en Gaule, l’inscription de Pektorios, datée du 4e siècle".

Les fouilles sont menées sur prescription de l’État (DRAC Bourgogne-Franche-Comté) et en collaboration avec le Service archéologique de la Ville d'Autun. Elles permettront d’enrichir considérablement la connaissance des pratiques funéraires des premiers chrétiens de la moitié nord de la France.

 

 

Un cercueil en plomb placé dans un sarcophage de pierre depuis plus de 1 500 ans


Actuellement, les archéologues ont déjà mis au jour "près de 150 inhumations".
Certains de ces morts ont été enterrés "dans des coffrages de tuiles qui rappellent les pratiques funéraires du Haut Empire".

D’autres défunts ont été enterrés dans des sarcophages en grès et quelques-uns ont été placés dans des cercueils en bois ou en plomb. Il faut savoir que les cercueils de plomb sont rares dans la moitié nord de la France. "Autun en est l’un des gisements les plus importants, avec une quarantaine d’exemplaires connus, dont huit issus de la fouille en cours." En général, ces cercueils de plomb ne portent ni inscriptions, ni décors. Sur quelques-uns, on trouve cependant des signes cruciformes, mais ils sont difficiles à interpréter.

Un des cercueils en plomb, placé dans un sarcophage de pierre, semble hermétique depuis plus de 1500 ans et il intéresse particulièrement les chercheurs de l’Inrap. "Son ouverture est programmée à l’issue de la fouille et pourrait révéler un individu bien conservé, avec peut-être ses vêtements et d’autres éléments rares ou fugaces l’accompagnant dans l’au-delà", indiquent les archéologues.

 

 
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