Baisse des contrats aidés : pourquoi les maires sont-ils en colère ?

La diminution du nombre d'emplois aidés prévue par le gouvernement inquiète les maires. Ce type de contrats leur permet notamment de préparer la rentrée scolaire et d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions à la garderie, la cantine, etc.

Les communes ont souvent recours à ce type d'emplois aidés dans le secteur périscolaire : auxiliaires de vie, accompagnateurs, aide à la restauration...

Mais ce dispositif est jugé "coûteux" et "pas efficace" contre le chômage par la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. Celle-ci veut investir davantage dans la formation. Au total, 293 000 contrats aidés sont programmés en 2017, contre 459 000 signés en 2016.

Mais, la mobilisation des élus contre cette baisse annoncée se met en place. De nombreux maires alertent sur la nécessité de pourvoir les besoins en personnel pour la rentrée.



Face à la polémique naissante, le ministre de l'Action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a réagi dans un tweet : "Les contrats aidés ne sont pas stoppés mais diminués : cette courbe démontre qu'ils ont été trop utilisés ces derniers temps #contratsaidés". Selon le graphique à l'appui, les emplois aidés non marchands ont grimpé de moins 300 000 en 2012, à près de 500 000 l'année dernière.



"Très grosse inquiétude pour la ville et les associations devant la confirmation de l'arrêt des emplois aidés", a en revanche tweeté la maire PS de Lille, Martine Aubry.


"L'Etat ne respecte pas ses engagements avec les collectivités"


Si nombre d'élus sont conscients que les contrats aidés ne peuvent régler les problèmes de fond et de la nécessité de réduire les dépenses publiques, ils déplorent le manque d'information et une décision "unilatérale" de l'Etat.

Dans l'urgence, les élus sollicitent le gouvernement. Le 8 août, le vice-président de l'Association des maires de France (AMF), André Laignel (PS), a ainsi déploré les "difficultés inextricables" auxquelles les exécutifs locaux sont confrontés, dans un courrier à la ministre du Travail, avec copie à son collègue de l'Education nationale.

"Avec ce gel des contrats aidés, l'Etat ne respecte pas ses engagements avec les collectivités et ne mesure pas les conséquences désastreuses que cela va produire en particulier dans nos communes", dénoncent certains élus.



Par courriel interne, les agences Pôle emploi d'Ile-de-France ont, elles, reçu consigne de suspendre les prescriptions de contrats aidés, à quelques exceptions près, dont l'Education nationale, "dans l'attente de la circulaire qui ne devrait pas arriver avant la fin du mois".
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