Le grand rendez-vous mondial de l'horlogerie ouvre ses portes demain en Suisse. Entre les déboires à Hong Kong, les inquiétudes sur la manne touristique en Europe et la montée en puissance des montres connectées, l'heure est n'est plus à l'euphorie pour les professionnels de l'horlogerie.
Le salon de l'horlogerie et de la joaillerie, qui se tient chaque année à Bâle, en Suisse, fait partie des temps forts pour le secteur du luxe. Les détaillants se bousculent pour venir y découvrir les dernières nouveautés.
Quelque 150.000 visiteurs sont attendus pour l'événement qui ouvrira officiellement ses portes au public jeudi 17 mars.Baselworld réunit les plus grandes griffes de l'horlogerie, à l'image de Patek Philippe, Rolex ou Omega, mais aussi de prestigieux diamantaires tels que Graff ou Harry Winston.
Le salon se tient toujours dans une ambiance de fête, à grand renfort d'orchestres de jazz et de visites de stars du cinéma ou de la mode. Mais le ton risque cependant d'être beaucoup plus sobre cette année.
Des exportations en baisse
L'an passé, les exportations de montres suisses ont chuté de -3,3%, à 21,5 milliards de francs suisses (19,6 milliards d'euros), selon les statistiques de la fédération horlogère, reculant pour la première fois depuis 2009.Dans ce contexte plus difficile, Jon Cox s'attend à ce que les horlogers suisses lancent davantage de modèles d'entrée de gamme à Baselworld, "davantage de montres en acier, moins de bling-bling".
Des montres moins chères et connectées
Alors que les prix n'avaient cessé de grimper pendant la période d'euphorie, les horlogers vont désormais devoir ajouter des lignes de produits plus abordables, notamment pour séduire "une jeune génération qui regarde son téléphone portable", d'autant plus que les géants de la technologie viennent empiéter sur ce créneau avec les montres connectées.
A la veille de l'ouverture, nous avons rencontré François Thiébaut, le président des exposants à Bâle