Des manifestations contre la réforme du Code du travail ont été organisées en Bourgogne et dans toute la France mardi 12 septembre 2017.
C’est la première grande mobilisation sociale de la rentrée
Les premiers manifestants étaient dans la rue dès la mi-journée ce mardi. Ils protestaient contre le projet de réforme du code du travail qui reprend plusieurs promesses de campagne du président de la République : plafonnement des indemnités prud'homales, fusion des instances représentatives du personnel dans les entreprises, réforme du compte pénibilité, place accrue à l'accord d'entreprise...
En Bourgogne, les premiers défilés ont eu lieu ce matin à Nevers, Bourbon-Lancy/Gueugnon et à Sens.
Le patronat approuve ce projet qui va "déverrouiller la peur d'embaucher"
En revanche, les syndicats y voient un texte "libéral" qui "rend les gens échangeables et jetables".
Mais les représentants des salariés sont désunis : FO a refusé de s’associer à la CGT, la FSU, Solidaires et l'Unef, contrairement à la loi travail en 2016. Cela n’a pas empêché certains militants de Force ouvrière de participer aux manifestations, tout comme certaines sections CFDT, CFE-CGC, CFTC ou Unsa.
L'enjeu est crucial pour Emmanuel Macron, qui espère que cette réforme va faire "gagner la bataille du chômage de masse".
L'exécutif envisage d'autres grandes réformes sociales dans les mois à venir : assurance chômage, apprentissage, formation professionnelle et retraites.
A Dijon, environ 2 000 manifestants ont défilé pour manifester leur colère face à la réforme.
La CGT a déjà appelé à une autre mobilisation pour le jeudi 21 septembre, à la veille de la présentation du projet en Conseil des ministres et deux jours avant une manifestation de La France Insoumise.
ON LÂCHE RIEN ! Les lycéens dans la rue à Auxerre ! Macron tu es foutu ! Vive l'UNL-SD ! #LoiTravailXXL #Greve12Septembre #UNL-SD pic.twitter.com/JEUj6CK7P5
— Jdlh (@DelohenJulien) 12 septembre 2017
Au total, les manifestations du mardi 12 septembre contre la réforme du code du travail ont rassemblé 223.000 personnes dans toute la France, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, contre un chiffre de 400.000 annoncé par la CGT.