C'est un vote sous haute tension ! Le projet de loi sur le pass vaccinal est examiné à partir du lundi 3 janvier 2022 à l'Assemblée nationale dans un climat agité
La semaine dernière, le garage d'un député LREM de l'Oise était la cible d'une incendie volontaire.
Rien d'aussi extrême dans la région mais, depuis des jours, des parlementaires bourguignons reçoivent une avalanche de messages contestant le pass vaccinal, certains peu amènes.
"C'est agressif mais j'ai connu pire. Lors de l'examen du pass sanitaire, on me promettait de me découper à la scie circulaire", constate Perrine Goulet, députée LREM de la Nièvre.
"Certains mails sont sur le registre explicatif, d'autres sont plus agressifs sur le mode 'je m'en souviendrai'", confirme Cécile Untermaier, députée PS de Saône-et-Loire.
Même si elles le déplorent, les deux parlementaires ne semblent plus étonnées par ce climat d'intimidations qu'elles ont déjà connu en d'autres occasions comme lors du vote du mariage pour tous ou la crise des Gilets jaunes.
"Un parlementaire, c'est aussi fait pour être interpelé et entendre la voix des antivax même si elle est minoritaire", affirme Cécile Untermaier.
"Ces mails souvent anonymes, sans adresse, sont le fruit de lobbys qui cherchent à nous déstabiliser mais ce n'est pas ça qui va m'arrêter. Les retours sur le terrain, a contrario, sont très largement favorables à la vaccination", précise Perrine Goulet.
Au vu des 600 amendements déposés, le projet de loi sur le pass vaccinal devrait être voté dès cette nuit par les députés.
Sauf modification de dernière minute qui ne leur conviendrait pas, ces deux députées bourguignonnes devraient voter en sa faveur pour "défendre ce qui est le plus juste pour la France et les Français".