CARTE ACTUALISÉE. Pénurie de carburant : dans quelles stations trouver de l'essence en Bourgogne ce vendredi ?

Alors que l'or noir est devenu la matière la plus précieuse du moment, une carte interactive permet de suivre la situation en temps réel dans chaque station-essence de France. Où peut-on remplir son réservoir en Côte-d'Or, dans l'Yonne, la Nièvre et en Saône-et-Loire ? La réponse ici.

C'est la denrée la plus précieuse du moment : le carburant. Ce jeudi, un tiers des stations-service de France sont totalement ou partiellement à sec. De son côté, le site collaboratif penurie.mon-essence.fr compte près de 1 585 stations en rupture partielle de carburant en France et 2 602 en rupture totale ce 13 octobre, un chiffre en hausse continue. 

La situation est provoquée par la grève des salariés de TotalEnergies et d'ExxonMobil depuis plus de deux semaines, et par la crainte de la pénurie induite : de nombreux conducteurs cherchent à faire le plein de peur de manquer. 

Quelle situation en Bourgogne ce vendredi 14 octobre ?

Cette carte a été réalisée à partir des informations diffusées par le gouvernement sur le site prix-carburants.gouv.fr. Les stations où ni gazole, ni essence n'est disponible s'affichent en rouge. Sinon, il est précisé quel type de carburant est disponible en station.

En cliquant sur un point de la carte, vous pourrez consulter les prix pratiqués. Les données sont mises à jour toutes les demi-heures, mais elles peuvent toutefois ne pas refléter exactement la réalité de la situation observée à la pompe.

Vous pouvez recharger la page sur la carte ne s'affiche pas correctement.

Dans le détail des départements, ce vendredi matin :

  • Côte-d'Or : 20 stations en rupture totale, 22 en rupture partielle de carburant. Attention : parmi les stations approvisionnées, six ont réservé des pompes au personnel prioritaire (domaines de la santé, du secours et de la sécurité). La police et la gendarmerie encadrent ces lignes prioritaires.
  • Nièvre : 9 stations en rupture totale.
  • Saône-et-Loire : 24 stations en rupture totale et 26 en rupture partielle, sur les 128 du département.
  • Yonne : 15 stations en rupture totale, 6 en rupture partielle.

Comme l'indiquent nos voisins franc-comtois dans cet article, il est également possible de voir quelles stations-services sont en état de marche sur les applications Waze et GasoilNow.

Enfin, le groupe Total propose également sa propre carte sur laquelle il est possible de se renseigner sur la situation dans chaque station. Voici le lien : services.totalenergies.fr.

Les mesures préfectorales

  • L'interdiction des jerrycans est actée. Les stations services doivent prendre les dispositions nécessaires pour faire respecter cette interdiction et d'informer les usagers au niveau des pompes. Toute infraction sera "constatée et poursuivie conformément aux lois et règlements en vigueur". Il existe une exception, comme le précise la préfecture de Saône-et-Loire : "Ces dispositions ne s'appliquent pas aux professionnels dont l'activité nécessite l'utilisation d'outils pouvant être rechargés que par des récipients transportables et lorsque ce remplissage est dûment justifiés".  Dans l'Yonne, cet arrêté est valable jusqu'au 19 octobre 2022. En Saône-et-Loire, l'interdiction court jusqu'au dimanche 23 octobre 2022. Du côté de la Nièvre, la mesure prendra fin le 21 octobre 2022.
  • Les files prioritaires sont mises en place, sur présentation d'un justificatif professionnel. Cette mesure a été prise pour garantir "la continuité des missions d’intérêt général".

La Préfecture de l'Yonne précise les professions prioritaires :

- les forces de sécurité intérieure et de secours ;
- les agents soignants des établissements hospitaliers publics et privés ;
- les médecins et infirmiers libéraux ;
- les ambulanciers et taxis conventionnés pour le transport de malades ;
- la collecte/transport de sang, d’organes, de médicaments, d’oxygène et les services de dialyse ;
- les services de soins à domicile (départementaux, intercommunaux et municipaux) ;
- les pompes funèbres et soins des défunts ;
- les véhicules liés aux interventions d’urgence (ENEDIS, GRDF, RTE, GRTGAZ) ;
- les techniciens vétérinaires des services de l’État. 

En Saône-et-Loire, dix stations ont mis en place ces dispositions :

- CARREFOUR Express à Couches, 71 rue Saint Nicolas
- Centre LECLERC au Breuil, 2 avenue de Chambreuil
- Intermarché au Creusot, Rue Albert Camus
- LECLERC à Lux, 27 rue Charles Dumoulin
- ADEXPERT à Buxy, 1 rue des Cordeliers
- TOTAL à Saint-Rémy, 52 route de Lyon
- AVIA à Cluny, Rue de la Digue
- CARREFOUR à Crèches-sur-Saône, ZAC des Bouchardes
- AUCHAN à Mâcon, 224 Av. Charles de Gaulle (matin uniquement)
- Les combustibles71 à La Clayette 28 route des forges

Dans l'Yonne, la liste des stations avec priorisation a été transmise directement aux personnes concernées.

L'évolution de la grève : TotalEnergies propose l’attribution d’un bonus «exceptionnel» à ses salariés

TotalEnergies a annoncé jeudi matin 13 octobre qu'il comptait distribuer "à l'ensemble de (ses) salariés dans le monde" un bonus équivalent à un mois de salaire, alors qu'il est touché en France par une grève dans ses raffineries.
Ce "bonus exceptionnel" sera versé en décembre "sous réserve d'accords salariaux" dans les pays et filiales concernées et sera "plafonné pour les salaires élevés", précise le groupe

Cette annonce intervient juste après l'appel du Ministre de l'Economie Bruno Le Maire à TotalEnergies d' "augmenter ses salaires" et la CGT à "se saisir de la main qui a été tendue" pour négocier. 
"Ils ont la capacité donc le devoir d'augmenter les salaires de tous leurs salariés dans des proportions qu'ils négocieront avec les organisations syndicales", a précisé le ministre sur RTL. 

Jeudi matin 13 octobre, la CGT poursuit son bras de fer avec la Direction de TotalEnergies. La grève dans les raffineries françaises de TotalEnergies a été reconduite "à une très large majorité" , concernant au total cinq sites impliqués dans le mouvement, selon le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini, au lendemain de l'échec de discussions avec la direction.
"La grève est reconduite à la raffinerie de Normandie, à la raffinerie de Donges, à la raffinerie de Feyzin, sur le dépôt de Flandes et à la raffinerie de la Mède".

Face aux réquisitions dégainées par le gouvernement pour contrer la grève dans l'industrie pétrolière, la CGT prépare la riposte et parie sur une extension du mouvement en faveur des hausses salariales, en dépit du mécontentement d'une partie de l'opinion.
"Il y a beaucoup de conflits dans ce pays, nous appelons les salariés à se mettre en grève et à amplifier les mobilisations dans les prochains jours", a dit mercredi soir 12 octobre le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, venu soutenir les salariés grévistes d'ExxonMobil à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime).

Le leader du deuxième syndicat français a annoncé le dépôt jeudi 13 octobre d'un recours en référé contre la réquisition de quatre salariés dans cette raffinerie.
Selon Céline Verzeletti, secrétaire confédérale de la CGT, une journée de grève nationale interprofessionnelle pourrait être annoncée jeudi et avoir lieu "dès la semaine prochaine".
Philippe Martinez s'est félicité que FO, quatrième syndicat parmi les salariés du raffinage chez TotalEnergies, ait rejoint la grève.

"Les réquisitions mettent le feu aux poudres", a de son côté estimé Benoît Martin (CGT de Paris), au cours d'un rassemblement qui a réuni mercredi soir sur le parvis de l'Hôtel de Ville des militants CGT, FO, Solidaires et de nombreux responsables politiques de gauche dont Jean-Luc Mélenchon.

Au total, suit les huit raffineries de France métropolitaine, six sont partiellement ou totalement affectés par la grève. 

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