Les tarifs réglementés du gaz naturel appliqués par Engie (ex GDF Suez) augmenteront en moyenne de 1,3% en février. Plusieurs millions de clients sont concernés en France.
A quoi est due cette augmentation ?
Cette augmentation des tarifs réglementés du gaz naturel a pour but de compenser une hausse des coûts, indique une délibération de la Commission de régulation de l'énergie (Autorité administrative indépendante chargée de veiller au bon fonctionnement des marchés de l'électricité et du gaz en France) publiée dimanche 28 janvier 2018.Les tarifs réglementés hors taxes du gaz sont révisés mensuellement, selon une formule qui prend en compte notamment les prix du gaz sur le marché de gros et le cours du baril de pétrole.
"Par rapport au barème en vigueur, applicable depuis le 1er janvier 2018, cette proposition répercute l'évolution du coût d'approvisionnement d'Engie depuis cette date, estimée par le fournisseur à +0,7 euro/MWh", indique le journal officiel, selon lequel "cette évolution se traduit par une hausse de +1,3% du tarif moyen".
Que représente cette augmentation pour les consommateurs ?
La hausse (hors taxe) sera de :-1,4% pour les consommateurs utilisant le gaz pour se chauffer
-0,4% pour ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson
-0,8% pour ceux qui ont un double usage cuisson et eau chaude.
Le mois dernier, la taxe intérieure sur la consommation de gaz naturel (TICGN), avait augmenté, passant de 5,88 euros par mégawattheure (mWh) consommé à 8,45 euros/MWh, du fait de la hausse au 1er janvier de la contribution climat énergie (sorte de taxe carbone), une de ses composantes.
Quel avenir pour les tarifs réglementés du gaz ?
Depuis l'ouverture du marché de l'énergie à la concurrence, les 10,6 millions de consommateurs français abonnés au gaz ont le choix entre :-les tarifs réglementés de l'ancien monopole
-les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses concurrents (EDF, Direct Energie, Eni, Lampiris, etc.).
Les tarifs réglementés sont en sursis depuis que le Conseil d'Etat, saisi par des fournisseurs concurrents d'Engie, a jugé en juillet 2017 que leur maintien était contraire au droit européen.